SUR LE MOYEN UNIQUE :
VU LE DECRET N. 59-160 DU 7 JANVIER 1959 NOTAMMENT EN SES ARTICLES 1, 5 ET 7;
ATTENDU QUE LES CONSTATATIONS D'ORDRE MEDICAL RELATIVES A L'ETAT DE LA VICTIME D'UN ACCIDENT DU TRAVAIL DONNENT LIEU A UNE EXPERTISE MEDICALE ET QUE LORSQUE L'AVIS TECHNIQUE A ETE PRIS DANS LES CONDITIONS FIXEES AU DECRET SUSVISE, IL S'IMPOSE A LA JURIDICTION COMPETENTE; ATTENDU QUE L'ARRET ATTAQUE A DECIDE QUE L'ETAT NEVROTIQUE PRESENTE PAR ECH CHAJID DEPUIS LE 20 MAI 1976, POSTERIEUREMENT A LA CONSOLIDATION DU TRAUMATISME CRANIEN DONT IL AVAIT SOUFFERT A LA SUITE D'UN ACCIDENT DU TRAVAIL SURVENU LE 24 JANVIER 1974, DEVAIT ETRE PRIS EN CHARGE AU TITRE PROFESSIONNEL; ATTENDU CEPENDANT QUE LE RAPPORT D'EXPERTISE TECHNIQUE ENONCAIT L'ETAT PRESENTE PAR LA VICTIME DEPUIS LE 20 MAI 1976 NE RELEVE PAS DES LESIONS OU DE LEURS CONSEQUENCES PROVOQUEES PAR L'ACCIDENT DU TRAVAIL DU 24 JANVIER 1974; IL S'AGIT DE LA REVELATION D'UNE MALADIE ANTERIEURE, DONC D'UN ETAT PATHOLOGIQUE ANTERIEUR ET INDEPENDANT DE L'ACCIDENT ; QUE CES CONCLUSIONS, CLAIRES, PRECISES ET NON CONTRADICTOIRES S'IMPOSAIENT AUX JUGES D'APPEL, LESQUELS, S'ILS ESTIMAIENT INCOMPLET L'AVIS AINSI EXPRIME, ET UTILE DE FAIRE PRECISER SI L'EVOLUTION DE CET ETAT ANTERIEUR AURAIT ETE LE MEME SANS L'ACCIDENT, NE POUVAIENT QU'ORDONNER UN COMPLEMENT D'EXPERTISE TECHNIQUE; D'OU IL SUIT QU'EN STATUANT COMME ELLE L'A FAIT, LA COUR D'APPEL A VIOLE LE TEXTE SUSVISE;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES LE 3 MAI 1978 PAR LA COUR D'APPEL DE DIJON; REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE LYON.
