SUR LE MOYEN UNIQUE : VU LES ARTICLES 1134 DU CODE CIVIL ET 21 DE L'AVENANT "OUVRIERS" A LA CONVENTION COLLECTIVE DES INDUSTRIES METALLURGIQUES-MECANIQUES, ELECTRIQUES ET CONNEXES DE LA HAUTE-SAVOIE DU 16 JUIN 1955 MODIFIEE ;
ATTENDU QUE, SELON LE SECOND DE CES TEXTES "DANS LE CAS D'INOBSERVATION DU DELAI-CONGE PAR L'UNE QUELCONQUE DES PARTIES, L'INDEMNITE DUE A L'AUTRE PARTIE SERA CALCULEE SUR LA BASE DE L'HORAIRE QUI AURAIT DU, NORMALEMENT, ETRE EFFECTUE, Y COMPRIS LES HEURES SUPPLEMENTAIRES LE TAUX APPLICABLE SERA EGAL, POUR LES OUVRIERS REMUNERES A L'HEURE, AU SALAIRE HORAIRE EFFECTIF, ET POUR CEUX REMUNERES AU RENDEMENT, AU SALAIRE HORAIRE MOYEN REALISE PENDANT LA DERNIERE QUINZAINE PRECEDENT LE DELAI-CONGE" ;
ATTENDU QUE, SELON LE SECOND DE CES TEXTES, "DANS LE CAS D'INOBSERVATION DU DELAI-CONGE PAR L'UNE QUELCONQUE DES PARTIES, TRICE DE PREAVIS PAR SON OUVRIER FELIGHA, QUI, AYANT DEMISSIONNE, AVAIT QUITTE L'ENTREPRISE SANS RESPECTER LE DELAI-CONGE, LE JUGEMENT A RETENU QUE CETTE DEMANDE ETAIT MAL PRESENTEE ET NON CONFORME A L'ARTICLE 21 DE L'AVENANT SUSVISE, UN EMPLOYEUR NE POUVANT, COMME L'AVAIT FAIT LA SOCIETE PEGUET, DEMANDER LE REMBOURSEMENT D'UN PREAVIS NON EFFECTUE ET BASER SES CALCULS SUR LE SALAIRE MOYEN DE LA DERNIERE QUINZAINE DE TRAVAIL DE L'OUVRIER, MAIS DEVANT, AINSI QUE LE PREVOIT LA CONVENTION COLLECTIVE, DEMANDER UNE "INDEMNITE POUR PREAVIS NON EFFECTUE" BASEE SUR LE SALAIRE QU'AURAIT PERCU CE DERNIER S'IL AVAIT EFFECTUE LE PREAVIS ;
ATTENDU CEPENDANT QUE, D'UNE PART, LA DEMANDE DE LA SOCIETE PEGUET AVAIT POUR OBJET CLAIR ET PRECIS LE PAIEMENT PAR LE SALARIE D'UNE INDEMNITE COMPENSATRICE DE PREAVIS, QUELS QUE SOIENT LES TERMES EMPLOYES ;
QUE, D'AUTRE PART, LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES N'A PAS INDIQUE EN QUOI LE CALCUL FAIT PAR L'EMPLOYEUR DE CETTE INDEMNITE ETAIT INEXACT, COMPTE TENU DE CE QUE FELIGHA ETAIT REMUNERE AU RENDEMENT ;
D'OU IL SUIT QU'EN STATUANT COMME ELLE L'A FAIT CETTE JURIDICTION A DENATURE L'OBJET DE LA DEMANDE ET VIOLE LES TEXTES SUSVISES ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE LE JUGEMENT RENDU ENTRE LES PARTIES, LE 23 FEVRIER 1973 PAR LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES D'ANNEMASSE ;
REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT JUGEMENT ET, POUR ETRE FAIT DROIT LES RENVOIE DEVANT LE CONSEIL DES PRUD'HOMMES D'ANNECY.
