SUR LE PREMIER MOYEN, PRIS EN SES DIVERSES BRANCHES : ATTENDU QUE L'ARRET CONFIRMATIF ATTAQUE, STATUANT SUR LES DIFFICULTES SURVENUES ENTRE JEAN X... ET SES QUATRE ENFANTS AU COURS DE LA LIQUIDATION DE PLUSIEURS SUCCESSIONS INDIVISES ENTRE EUX, A REJETE LA DEMANDE DE JEAN X... TENDANT AU PAIEMENT PAR LA SUCCESSION DE SA DEFUNTE EPOUSE A LA COMMUNAUTE AYANT EXISTE ENTRE ELLE ET LUI, DE RECOMPENSES A RAISON DE TRAVAUX EFFECTUES AU COURS DU MARIAGE SUR UN IMMEUBLE PROPRE DE LA FEMME ;
ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A LA COUR D'APPEL DE S'ETRE FONDEE SUR DES MOTIFS CONTRADICTOIRES D'UNE PART, EN DECLARANT TARDIVE LA DEMANDE DU MARI, D'AUTRE PART, EN RELEVANT QUE CELUI-CI L'AVAIT FORMULEE DEVANT LE NOTAIRE LIQUIDATEUR ;
QUE, SELON LE POURVOI, " ELLE NE POUVAIT FAIRE DROIT AUX ALLEGATIONS DES DEFENDEURS LES ENFANTS X... SANS AUCUN MOTIF PROPRE ET SANS ORDONNER LA MESURE D'INSTRUCTION SOLLICITEE " ;
QU'ENFIN, PEU IMPORTERAIENT LA DATE DES TRAVAUX, LE FAIT QUE L'IMMEUBLE AIT OU NON APPARTENU EN ENTIER A L'EPOUSE ET LE SORT DE CET IMMEUBLE A LA DISSOLUTION DE LA COMMUNAUTE, LES CONSIDERATIONS EMISES SUR CES DIVERS POINTS N'ETANT PAS DE NATURE A JUSTIFIER LA DECISION ;
MAIS ATTENDU QUE LA COUR D'APPEL N'A PAS, CONTRAIREMENT AUX ALLEGATIONS DU POURVOI, REJETE LA DEMANDE PARCE QUE TARDIVE MAIS S'EST BORNEE A RAPPELER QUE JEAN X... NE L'AVAIT FORMULEE QUE LORS DE LA LECTURE DE L'ETAT LIQUIDATIF PAR LE NOTAIRE DONT LES TRAVAUX ETAIENT DEPUIS LONGTEMPS EN COURS ;
QUE LA CONTRADICTION PRETENDUE NE PEUT DONC EXISTER, QU'ENFIN, C'EST PARUNE APPRECIATION SOUVERAINE QUE, REFUSANT D'ORDONNER LA MESURE D'INSTRUCTION SOLLICITEE, ELLE S'EST ESSENTIELLEMENT FONDEE SUR CETTE CIRCONSTANCE QUE JEAN X... N'APPORTAIT " AUCUNE JUSTIFICATION DES TRAVAUX ALLEGUES " ;
QU'ELLE A AINSI LEGALEMENT JUSTIFIE SA DECISION ;
D'OU IL SUIT QUE LE PREMIER MOYEN DOIT ETRE REJETE ;
SUR LE SECOND MOYEN : ATTENDU QUE, VAINEMENT ENCORE, IL EST REPROCHE A L'ARRET ATTAQUE D'AVOIR REFUSE D'ORDONNER LA LICITATION D'UN IMMEUBLE INDIVIS AUX MOTIFS " QUE LE TERRAIN, D'UNE FAIBLE SUPERFICIE, N'AVAIT PU ETRE ADJUGE, FAUTE D'ENCHERE, LORS D'UNE MISE EN VENTE, QUE LES FRAIS A EXPOSER POUR LA REMISE EN VENTE RISQUENT DE DEPASSER LA VALEUR DE CE TERRAIN, QUE LES DROITS DE L'INDIVISAIRE DEMANDEUR N'EXCEDENT PAS UN HUITIEME EN USUFRUIT ET QU'IL Y A IMPOSSIBILITE PRATIQUE A LICITER OU PARTAGER EN NATURE UN ELEMENT DE FAIBLE VALEUR " ;
QU'EN EFFET, ABSTRACTION FAITE DES MOTIFS CRITIQUES PAR LE POURVOI QUI SONT SURABONDANTS, LES JUGES D'APPEL ONT RETENU QUE JEAN X... AVAIT DONNE SON ACCORD POUR ACCEPTER UNE PROPOSITION D'ACHAT PAR Y... DE LA PARCELLE LITIGIEUSE, QUE LA VENTE DEVRAIT DONC POUVOIR INTERVENIR A BREF DELAI SANS QUE FUSSENT MODIFIEES LES BASES ET LES RESULTATS DE L'ETAT LIQUIDATIF, QUE SUR CE POINT ENCORE ILS ONT LEGALEMENT JUSTIFIE LEUR DECISION ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE L'ARRET RENDU LE 9 MARS 1971 PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS
