SUR LE MOYEN UNIQUE : ATTENDU QUE LA SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE COMPTOIR DELMOIS DE DISTRIBUTION (CODELDIS), CONSTITUEE EN JUIN 1963 AYANT ETE DECLAREE EN FAILLITE PAR JUGEMENT DU 23 JUIN 1965 ET CETTE PROCEDURE AYANT ETE CLOTUREE POUR INSUFFISANCE D'ACTIF, LA CAISSE PRIMAIRE D'ASSURANCE MALADIE DE METZ A DECERNE CONTRAINTE CONTRE DAME X..., QUI EN AVAIT ETE LA GERANTE SALARIEE DE JUIN A AOUT 1963, POUR AVOIR PAIEMENT DES COTISATIONS DE SECURITE SOCIALE DUES POUR LA PERIODE DU 1ER AVRIL 1964 AU 23 JUIN 1965 ;
ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A L'ARRET CONFIRMATIF ATTAQUE D'AVOIR DECLARE LA CAISSE MAL FONDEE EN SA DEMANDE, AU MOTIF QU'IL LUI INCOMBAIT DE PROUVER UNE FAUTE DE GESTION ENGAGEANT LA RESPONSABILITE PERSONNELLE DE LA GERANTE, QU'IL RESULTAIT DU RAPPORT DU SYNDIC QUE LA SOCIETE ETAIT LA CHOSE PERSONNELLE D'UN TIERS ET QUE DAME X... N'AYANT AUCUN POUVOIR REEL, IL NE POUVAIT LUI ETRE REPROCHE COMME UNE FAUTE PERSONNELLE DE N'AVOIR PAS DEPOSE LE BILAN EN TEMPS UTILE, AUCUNE FAUTE PRECISE ET CERTAINE DE GESTION N'ETANT, PAR AILLEURS, ETABLIE, ALORS, D'UNE PART, QUE LE SEUL FAIT POUR UN GERANT DE SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE, DEBITEUR LEGAL DE COTISATIONS AUX ECHEANCES, DE NE PAS LES REGLER ENGAGE SA RESPONSABILITE, SON EVENTUELLE DEMISSION EN L'ABSENCE DE TOUTE PUBLICITE, NOTAMMENT AU REGISTRE DU COMMERCE, ETANT INOPPOSABLE A LA CAISSE CREANCIERE, ALORS, D'AUTRE PART, QU'A SUPPOSER UNE FAUTE NECESSAIRE, L'ARRET NE POUVAIT ECARTER CELLE-CI EN RETENANT QUE DAME X... N'ETAIT QU'UN PRETE-NOM SANS EXAMINER LES FAUTES GRAVES DE GESTION RESULTANT DU DEFAUT DE PUBLICITE LORS DU CHANGEMENT DE GERANCE, L'ABSENCE TOTALE DE COMPTABILITE ET LE NON DEPOT DU BILAN, TOUS FAITS ARTICULES ET DEMEURES AU MOINS PARTIELLEMENT SANS REPONSE ;
MAIS ATTENDU QUE LES JUGES DU FOND OBSERVENT EXACTEMENT QUE LA RESPONSABILITE PERSONNELLE DE DAME X... NE SAURAIT ETRE RETENUE QUE SI EST RAPPORTEE A SON ENCONTRE LA PREUVE, DONT LA CHARGE INCOMBE A LA CAISSE, D'UNE FAUTE DE GESTION QUI LUI SOIT PERSONNELLEMENT IMPUTABLE ;
QU'AYANT ENONCE A BON DROIT QUE CETTE RESPONSABILITE PERSONNELLE NE SAURAIT RESULTER UNIQUEMENT DE L'ABSTENTION DE REGLER EN TEMPS UTILE LES COTISATIONS DE SECURITE SOCIALE, CETTE ABSTENTION, A SUPPOSER QU'ELLE EUT ETE SON FAIT, NE CARACTERISANT PAS, A ELLE SEULE, L'EXISTENCE D'UNE FAUTE CERTAINE ET PRECISE COMMISE DANS LA GESTION ;
QUE L'ARRET ATTAQUE PRECISE QUE LE RAPPORT DU SYNDIC EVOQUANT LES CIRCONSTANCES OU CAUSES, D'AILLEURS NON CONTESTEES, QUI ONT PRECEDE LA FAILLITE NE PERMET PAS DE DIRE QUE DAME X... A ETE A L'ORIGINE OU A CONTRIBUE D'UNE FACON OU D'UNE AUTRE PAR UN COMPORTEMENT FAUTIF A AMENER CES CIRCONSTANCES, QUE, PAR CES MOTIFS QUI REPONDENT AUX CONCLUSIONS DONT ELLE ETAIT SAISIE, LA COUR D'APPEL QUI N'ETAIT PAS TENUE DE SUIVRE LES PARTIES DANS LE DETAIL DE LEUR ARGUMENTATION A DONNE UNE BASE LEGALE A SA DECISION ;
QU'AINSI LE MOYEN N'EST PAS FONDE ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE L'ARRET RENDU LE 14 AVRIL 1970, PAR LA COUR D'APPEL DE COLMAR ;
