SUR LES TROIS MOYENS REUNIS : VU LES ARTICLES 1134 DU CODE CIVIL ET 7 DE LA LOI DU 20 AVRIL 1810 ;
ATTENDU QU'IL EST CONSTANT QUE HERBERT, ENGAGE AU COURS DE L'ANNEE 1968 COMME CHEF DE BUREAU PAR LA SOCIETE ANONYME TRANSPORTS DOBELLE, A ETE LICENCIE LE 31 MARS 1970 ;
ATTENDU QUE POUR ACCORDER A CE SALARIE, A TITRE DE GRATIFICATION POUR L'ANNEE 1969 ET LES TROIS PREMIERS MOIS DE L'ANNEE 1970, UNE SOMME TOTALE DE 1.300 FRANCS, LE JUGEMENT ATTAQUE S'EST FONDE SUR CE QUE CES PRIMES ETAIENT SERVIES EN SEPTEMBRE OU OCTOBRE DE L'ANNEE SUIVANT LA FIN DE L'EXERCICE ET QUE LA RECLAMATION DE L'INTERESSE, DONT LE QUANTUM N'AVAIT PAS EN LUI-MEME ETE CONTESTE, PORTAIT SUR UN TRAVAIL EFFECTUE AU COURS DE L'EXERCICE ECOULE ;
QU'EN STATUANT AINSI, SANS REPONDRE AUX CONCLUSIONS DE L'EMPLOYEUR RAPPELEES DANS LE JUGEMENT SELON LESQUELLES LES GRATIFICATIONS LITIGIEUSES N'ETAIENT NI SYSTEMATIQUES, NI DETERMINEES, ET N'ETAIENT ACCORDEES QU'AU PERSONNEL PRESENT LORS DE LEUR VERSEMENT, LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES, QUI EUT DU PRECISER SI CES GRATIFICATIONS ETAIENT ALLOUEES OBLIGATOIREMENT EN VERTU D'UN TEXTE OU D'UN X... CONSTANT DONT HERBET POUVAIT SE PREVALOIR ET SI LEURS CONDITIONS D'ATTRIBUTION DANS L'ENTREPRISE N'EN EXCLUAIENT PAS LE VERSEMENT MEME PARTIEL AUX SALARIES NE FAISANT PLUS PARTIE DE SON PERSONNEL AU MOMENT OU ELLES ETAIENT DISTRIBUEES, N'A PAS LEGALEMENT JUSTIFIE SA DECISION ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE LE JUGEMENT RENDU LE 21 SEPTEMBRE 1970 PAR LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES D'AMIENS ;
REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT JUGEMENT ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES D'ABBEVILLE.
