SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 23, LIVRE 1ER DU CODE DU TRAVAIL ;
ATTENDU QUE, SELON CE TEXTE, LE CONTRAT DE LOUAGE DE SERVICES FAIT SANS DETERMINATION DE DUREE PEUT TOUJOURS CESSER PAR LA VOLONTE DE L'UNE DES PARTIES CONTRACTANTES ;
QU'IL EN RESULTE QUE L'AUTEUR DE LA RESILIATION NE PEUT ETRE CONDAMNE A DES DOMMAGES-INTERETS ENVERS L'AUTRE PARTIE, QUE SI CELLE-CI PROUVE CONTRE LUI, OUTRE LE PREJUDICE SUBI, L'EXISTENCE D'UNE FAUTE QUI LUI SOIT LEGALEMENT IMPUTABLE ;
ATTENDU QUE POUR CONDAMNER COLAS, ES-QUALITE DE PRESIDENT DE L'ASSOCIATION FAMILIALE POUR LA FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS A VERSER DES DOMMAGES-INTERETS A RAYMOND Y... QUI AVAIT ETE MONITEUR AU CENTRE DE LA ROUGERAIE A MARTINE X..., DU 1ER SEPTEMBRE 1967 AU 1ER SEPTEMBRE 1969, LA DECISION ATTAQUEE SE BORNE A RELEVER QUE Y... N'AVAIT PAS COMMIS DE FAUTE DANS L'EXERCICE DE SES FONCTIONS, LOURDE OU SUFFISAMMENT GRAVE POUR PROVOQUER UN LICENCIEMENT, TELS QU'UN REFUS PERSISTANT DE CORRIGER LES DEVOIRS OU UNE MANIFESTATION D'HOSTILITE PUBLIQUE ENVERS LE DIRECTEUR ;
ATTENDU, CEPENDANT, QUE LA DECISION ATTAQUEE RELEVE QUE Y... A ETE LICENCIE PAR LETTRE DU 23 AVRIL 1969 AVEC EFFET DU 1ER SEPTEMBRE 1969, DATE DE LA RENTREE SCOLAIRE, QU'IL AVAIT COMMIS DES FAUTES DANS LA PREPARATION ET L'INSPECTION DE L'HERBIER ;
QU'UNE FAUTE LOURDE N'AURAIT ETE NECESSAIRE QUE POUR UN LICENCIEMENT SANS PREAVIS NI INDEMNITE AU COURS DE L'ANNEE SCOLAIRE, SELON LA CONVENTION COLLECTIVE EN VIGUEUR ET QUE LA FAUTE COMMISE PAR Y... QUI N'AVAIT PAS DONNE SATISFACTION DANS SON ENSEIGMENENT ENLEVE A SON LICENCIEMENT TOUT CARACTERE ABUSIF ;
ATTENDU QUE LES JUGES DU FOND N'ONT PAS LEGALEMENT JUSTIFIE LEUR DECISION ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE LE JUGEMENT RENDU LE 12 SEPTEMBRE 1970 ENTRE LES PARTIES, PAR LE TRIBUNAL D'INSTANCE DE VITRE ;
REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT JUGEMENT, ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LE TRIBUNAL D'INSTANCE DE RENNES.
