SUR LE PREMIER MOYEN, PRIS DE LA VIOLATION DES ARTICLES 1ER ET 22 DU CODE DE PROCEDURE CIVILE, 21 DU DECRET DU 27 FEVRIER 1970, L. 25, L. 26, L. 27 DU CODE ELECTORAL ET 7 DE LA LOI DU 20 AVRIL 1810, DU PRINCIPE QUE LE JUGE NE PEUT STATUER QUE SUR LES DEMANDES DONT IL EST SAISI, DEFAUT DE MOTIFS, MANQUE DE BASE LEGALE ;
ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF, AU JUGEMENT ATTAQUE, STATUANT SUR RENVOI DE LA COUR DE CASSATION, DE S'ETRE RECONNU QUALITE POUR APPRECIER LA DEMANDE DONT X...AVAIT PRECEDEMMENT SAISI LE TRIBUNAL D'INSTANCE D'AMIENS BIEN QU'A LA SUITE DE L'ARRET DE CASSATION PARTIELLE INTERVENUE X...NE L'AIT PAS SAISI ET AIT FAIT DEFAUT DEVANT LUI, ALORS QUE CES CIRCONSTANCES L'EMPECHAIENT DE SE SAISIR DE SA DEMANDE ORIGINAIRE ET OBLIGEAIENT LE JUGE A LE RENVOYER DE CELLE-CI ;
MAIS ATTENDU QUE, SI INITIALEMENT Y... ET X...AVAIENT FORME SEPAREMENT DES RECLAMATIONS CONTRE LES RESULTATS DES ELECTIONS DES MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA CAISSE MUTUELLE REGIONALE EN CONTESTANT LA VALIDITE DE L'ELECTION DE CANDIDATS DIFFERENTS, LE TRIBUNAL D'INSTANCE AVAIT JOINT LES DEUX INSTANCES ET STATUE PAR UN SEUL JUGEMENT ;
QUE, SUR RENVOI APRES CASSATION Y... AVAIT CONCLU A L'INELIGIBILITE DE TOUS LES DEFENDEURS ET NOTAMMENT DE MOITREL, BIEN QUE CELUI-CI EUT ETE PRIMITIVEMENT MIS EN CAUSE PAR X...SEUL ;
QUE CEPENDANT LE CHEF DU PREMIER JUGEMENT AYANT PRONONCE L'INELIGIBILITE DE MOITREL ETAIT DEVENU DEFINITIF, SON POURVOI AYANT ETE REJETE SUR CE POINT ;
QU'ABSTRACTION FAITE DE MOTIFS SURABONDANTS, C'EST EXACTEMENT QUE LE TRIBUNAL A DECLARE MOITREL INELIGIBLE ;
QU'AINSI LE PREMIER MOYEN DOIT ETRE REJETE ;
SUR LE SECOND MOYEN, PRIS DE LA VIOLATION DES MEMES TEXTES, DES ARTICLES 3, 17 ET 19 DU DECRET DU 30 JANVIER 1970, DE L'ARTICLE 1134 DU CODE CIVIL, DENATURATION DES TERMES DU DEBAT ;
ATTENDU QU'IL EST EGALEMENT REPROCHE AU TRIBUNAL D'INSTANCE, APRES AVOIR ANNULE L'ELECTION DE DIX MEMBRES DE LA LISTE DE L'UNATI COMME INELIGIBLES ET ETENDU PAR VOIE DE CONSEQUENCE CETTE ANNULATION A CELLE DE LA LISTE TOUT ENTIERE A LAQUELLE ILS APPARTENAIENT, D'AVOIR PROCEDE A LA DESIGNATION DES MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA CAISSE MUTUELLE REGIONALE D'ASSURANCE MALADIE ET MATERNITE DES TRAVAILLEURS NON SALARIES DES PROFESSIONS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES DE PICARDIE QU'IL ESTIMAIT DEVOIR ETRE PROCLAMES A LEUR PLACE, ALORS QUE LES TEXTES QU'IL VISE NE L'OBLIGEAIENT PAS A LE FAIRE ET QU'IL N'ETAIT SAISI, DE LA PART DE CEUX QU'AVAIENT CONTESTE LES ELECTIONS, D'AUCUNE CONCLUSION TENDANT A CETTE FIN, CE QUI A EMPECHE TOUT DEBAT A CET EGARD ET TOUT CONTROLE SUR LA POSSIBILITE DES CANDIDATS AINSI DESIGNES D'ETRE ELUS ;
MAIS ATTENDU QUE, CONTRAIREMENT AUX ENONCIATIONS DU MOYEN, Y... AVAIT DEMANDE AU TRIBUNAL D'INSTANCE DE PROCEDER A LA DESIGNATION DES REMPLACANTS DES ELUS INVALIDES, CONFORMEMENT AUX DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 3 DU DECRET DU 30 JANVIER 1970, EN PROPOSANT LES NOMS DES CANDIDATS QU'IL DEMANDAIT DE DIRE ELUS ;
D'OU IL SUIT QUE LE MOYEN MANQUE EN FAIT ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE LE JUGEMENT RENDU, LE 5 DECEMBRE 1970 PAR LE TRIBUNAL D'INSTANCE DE CLERMONT-DE-L'OISE.
