SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS DE LA VIOLATION DES ARTICLES 31 ET SUIVANTS DU LIVRE 1ER DU CODE DU TRAVAIL ET DE L'ARTICLE 9, PARAGRAPHE 4 ET 5, DE L'ANNEXE I A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES INDUSTRIES DE L'HABILLEMENT EN DATE DU 17 FEVRIER 1958;
ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF AU JUGEMENT ATTAQUE D'AVOIR CONDAMNE HUBERT, CONFECTIONNEUR DE LINGE DE MAISON, A PAYER A DAME DECOSTER, OUVRIERE A SON SERVICE, UNE INDEMNITE COMPENSANT LE SALAIRE DE QUATRE HEURES DE TRAVAIL CHOMEES PAR ELLE LE JOUR DE LA FETE DE LA SAINTE-ANNE EN 1964, AUX MOTIFS QUE SELON LES CALENDRIERS ETABLIS PAR LES CHAMBRES SYNDICALES, LE JOUR DE LA FETE DE LA SAINTE-ANNE, LE TRAVAIL S'ARRETE A 11 HEURES AVEC L'APRES-MIDI CHOMEE ET PAYEE, QUE L'ARTICLE 64 DE LA CONVENTION COLLECTIVE REGIONALE DU 22 MAI 1953 EN PREVOIT LA POSSIBILITE POUR LA FETE PROFESSIONNELLE EN TENANT COMPTE DES US ET COUTUMES DES DIVERSES LOCALITES, ET QUE C'EST UN USAGE IMMEMORIAL A LILLE, ALORS QUE LA CONVENTION COLLECTIVE REGIONALE DU 22 MAI 1953 A ETE ABROGEE ET REMPLACEE PAR LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES INDUSTRIES DE L'HABILLEMENT DU 17 FEVRIER 1958, QUE L'ARTICLE 9 DE CETTE DERNIERE PREVOIT QUE LES JOURS FERIES CHOMES ET INDEMNISES DOIVENT ETRE FIXES SUIVANT ACCORDS, REGIONAUX OU D'ENTREPRISE ET CONFORMEMENT AUX USAGES LOCAUX, ET QU'AUCUN ACCORD REGIONAL VALABLE N'A ETE PRIS POUR DECIDER QUE L'APRES-MIDI DE LA SAINTE-ANNE SERAIT FERIEE;
MAIS ATTENDU QUE LES JUGES DU FOND ONT CONSTATE QUE SELON UN USAGE IMMEMORIAL, A LILLE, LE PERSONNEL DES ATELIERS DE CONFECTION EXPRIME SES SOUHAITS A LA DIRECTION, LE JOUR DE LA SAINTE-ANNE, EN FIN DE MATINEE, QUE L'APRES-MIDI EST CHOMEE ET PAYEE ET QU'ELLE DONNE SOUVENT LIEU A DES REJOUISSANCES EN COMMUN;
QUE CET USAGE S'EST TROUVE CONSACRE PAR LES CALENDRIERS DES FETES ETABLIS PAR LES CHAMBRES SYNDICALES ET EN PARTICULIER PAR L'ACCORD DU 3 DECEMBRE 1954, X... QUI SUFFIT A JUSTIFIER LA DECISION ATTAQUEE, ABSTRACTION FAITE DE MOTIFS SURABONDANTS;
QUE LE MOYEN TIRE PAR HUBERT DE X... QU'AUCUN ACCORD REGIONAL VALABLE N'AURAIT ETE PRIS POUR DECIDER QUE L'APRES-MIDI DE LA SAINTE-ANNE SERAIT FERIEE, NOUVEAU ET MELANGE DE FAIT ET DE DROIT, NE PEUT ETRE SOULEVE POUR LA PREMIERE FOIS DEVANT LA COUR DE CASSATION;
PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE LE JUGEMENT RENDU LE 5 FEVRIER 1965 PAR LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES DE LILLE N° 65-40 415 HUBERT C/ DAME DECOSTER PRESIDENT : M VIGNERON - RAPPORTEUR : M LAROQUE - AVOCAT GENERAL : M LESSELIN
