SUR LE PREMIER MOYEN : VU L'ARTICLE 1382 DU CODE CIVIL, ENSEMBLE L'ARTICLE 1200 DU MEME CODE ;
ATTENDU QUE LE PRINCIPE SELON LEQUEL CHACUN DES RESPONSABLES D'UN MEME DOMMAGE DOIT ETRE CONDAMNE A LE REPARER EN ENTIER, SUPPOSE QUE LA PARTIE LESEE DISPOSE D'UNE ACTION CONTRE DEUX OU PLUSIEURS CO-DEBITEURS ;
QU'IL N'EN EST PAS AINSI QUAND LA PARTIE LESEE AGIT EN REPARATION DU PREJUDICE QUE LUI A CAUSE LE DECES DE LA VICTIME DONT LE FAIT A CONCURU A LA PRODUCTION DUDIT DOMMAGE, PUISQUE CETTE VICTIME N'AYANT ENCOURU AUCUNE RESPONSABILITE ENVERS LE DEMANDEUR A L'ACTION POUR LE DOMMAGE PERSONNEL DONT IL SE PLAINT, LADITE PARTIE LESEE NE DISPOSE D'ACTION EN REPARATION QUE CONTRE LE OU LES TIERS, SEULS OBLIGES A SON EGARD, DANS LA MESURE OU LE PREJUDICE N'EST PAS IMPUTABLE A LA VICTIME ELLE-MEME ;
ATTENDU QU'IL RESULTE DE L'ARRET INFIRMATIF ATTAQUE, QUE LA VEUVE X... AGISSANT EN SON NOM PERSONNEL ET AU NOM DE SES ENFANTS MINEURS, EN PAYEMENT DE DOMMAGES-INTERETS POUR LA REPARATION DU PREJUDICE PAR EUX SUBI DU FAIT DU DECES DE SON MARI, A LA SUITE D'UN ACCIDENT, A ETE DECLAREE BIEN FONDEE EN SON ACTION CONTRE GILBERT Y..., SUR LE FONDEMENT DES ARTICLES 1382 ET 1383 DU CODE CIVIL, ET CONTRE ANDRE Y..., EN TANT QUE CIVILEMENT RESPONSABLE DE SON FILS ET PREPOSE GILBERT ;
QU'UNE PART DE RESPONSABILITE A ETE LAISSEE A LA CHARGE DE LA VICTIME ;
ATTENDU QUE POUR EVALUER LE MONTANT DES DOMMAGES-INTERETS, L'ARRET ENONCE QUE LE PARTAGE DE RESPONSABILITE EST INOPPOSABLE AUX AYANTS DROIT DE LA VICTIME, CEUX-CI AGISSANT PERSONNELLEMENT ET NON COMME REPRESENTANTS DE L'HEREDITE DE X... ;
ATTENDU QU'EN SE PRONONCANT AINSI SU'ILS L'ONT FAIT, LES JUGES DU FOND ONT VIOLE LES TEXTES SUSVISES ;
PAR CES MOTIFS, ET SANS QU'IL Y AIT LIEU D'EXAMINER LE SECOND MOYEN : CASSE ET ANNULE, DANS TOUTES SES DISPOSITIONS, SAUF EN CE QUI CONCERNE LE PRINCIPE DE LA RESPONSABILITE PARTIELLE, L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS (19E CHAMBRE), LE 11 MAI 1962 ;
REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET, POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE NANCY. NO 62-13. 489. CONSORTS Y... C / VEUVE X.... PRESIDENT : M. DROUILLAT.- RAPPORTEUR : M. CRESPIN.- AVOCAT GENERAL : M. LEMOINE.- AVOCATS : MM. CELICE ET MARCILHACY. DANS LE MEME SENS : 5 FEVRIER 1965, BULL. 1965, II, NO 123, P. 88, ET L'ARRET CITE.
