SUR LE MOYEN UNIQUE, PRIS EN SA PREMIERE BRANCHE, DE CE QUE L'ARRET ATTAQUE DECLARE QU'EN CONSEQUENCE DE LA CASSATION DE L'ARRET DU 30 MAI 1958, LES PARTIES SE TROUVENT AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET D'AVANT DIRE DROIT DU 22 FEVRIER 1957, ALORS QUE LA CASSATION D'UN ARRET REPLACE LA CAUSE ET LES PARTIES DANS L'ETAT OU ELLES SE TROUVAIENT IMMEDIATEMENT AVANT L'ARRET CASSE LAISSANT AINSI SUBSISTER LES DECISIONS ET LES ACTES ANTERIEURS ;
ATTENDU QUE LES MOTIFS QUI SUIVENT L'ENONCIATION CRITIQUEE A JUSTE TITRE PAR LE POURVOI DISCUTENT LA NATURE ET LA PORTEE DE L'ARRET D'AVANT DIRE DROIT DU 22 FEVRIER 1957;
QU'IL S'ENSUIT QUE L'ENONCIATION DONT S'AGIT EST MANIFESTEMENT DUE A UNE ERREUR MATERIELLE, LE MOT "AVANT" ETANT EMPLOYE AU LIEU DU MOT "APRES";
QUE CE LAPSUS SI FACHEUX QU'IL SOIT, NE SAURAIT ENTRAINER LA CASSATION DE L'ARRET ;
QU'AINSI LE MOYEN N'EST PAS FONDE EN SA PREMIERE BRANCHE ;
MAIS SUR LA DEUXIEME BRANCHE : VU L'ARTICLE 58 DE LA LOI DU 28 JUILLET 1947 ;
ATTENDU QUE, PAR ARRET DU 15 JUIN 1961, LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE A CASSE L'ARRET DE LA COUR D'APPEL DE DOUAI DU 30 MAI 1958, ET RENVOYE LES PARTIES ET LA CAUSE DEVANT LA COUR D'APPEL D'AMIENS ;
QUE CETTE COUR D'APPEL, PAR ARRET DU 17 JUIN 1963 A STATUE COMME L'AVAIT FAIT L'ARRET CASSE ET S'EST FONDEE EN DROIT SUR DES MOTIFS QUI SONT EN OPPOSITION AVEC LA DOCTRINE DE L'ARRET DE CASSATION ;
ATTENDU QUE L'ARRET DU 17 JUIN 1963, RENDU DANS LA MEME AFFAIRE ENTRE LES MEMES PARTIES PROCEDANT EN LA MEME QUALITE EST ATTAQUE PAR LE MEME MOYEN QUE LE PRECEDENT ;
PAR CES MOTIFS : RENVOIE LA CAUSE AUX CHAMBRES REUNIES.
