SUR LE MOYEN UNIQUE : VU L'ARTICLE 7 DE LA LOI DU 20 AVRIL 1810;
ATTENDU QUE LES ARRETS QUI NE CONTIENNENT PAS LES MOTIFS SONT DECLARES NULS;
QUE LE DEFAUT DE REPONSE A CONCLUSIONS CONSTITUE UN DEFAUT DE MOTIFS;
ATTENDU QU'IL RESSORT DE L'ARRET INFIRMATIF ATTAQUE QU'A LA CROISEE DE DEUX CHEMINS, LA DAME X..., QUI CIRCULAIT A VELOMOTEUR, FUT HEURTEE ET BLESSEE PAR LE CAMION DE LA SOCIETE DE PAVAGES ET ASPHALTES DE PARIS, CONDUIT PAR GIANGORGI;
QUE, SE RECLAMANT TANT DE L'ARTICLE 1382 QUE DE L'ARTICLE 1384 DU CODE CIVIL, LA DAME X... A ASSIGNE GIANGORGI ET SON EMPLOYEUR EN REPARATION DU PREJUDICE PAR ELLE SUBI;
QUE LA CAISSE PRIMAIRE DE SECURITE SOCIALE DES BOUCHES-DU-RHONE EST INTERVENUE A L'INSTANCE;
ATTENDU QUE, POUR DECLARER LES DEMANDEURS EN CASSATION SEULS RESPONSABLES DU DOMMAGE, LA COUR D'APPEL ENONCE QU'EN L'ABSENCE DE TOUS TEMOINS ET EN L'ETAT DES DECLARATIONS CONTRADICTOIRES DES PARTIES, IL ETAIT IMPOSSIBLE DE DETERMINER LES CAUSES ET LES CIRCONSTANCES DE L'ACCIDENT ET, PAR SUITE, DE RELEVER UNE FAUTE A LA CHARGE DE LA VICTIME;
MAIS ATTENDU QUE, DANS LEURS CONCLUSIONS, LA SOCIETE DE PAVAGES ET ASPHALTES DE PARIS ET GIANGORGI OBSERVAIENT QU'AU MOMENT OU CE DERNIER AMORCAIT SON VIRAGE POUR PRENDRE LE CHEMIN PAR LEQUEL ARRIVAIT LA DAME X..., IL S'ETAIT TROUVE EN PRESENCE DE CELLE-CI QUI, ABORDANT UN CARREFOUR, AURAIT DU SERRER SUR SA DROITE ET RESPECTER LE DROIT DE PRIORITE DONT BENEFICIAIT LE CONDUCTEUR DU CAMION;
ATTENDU QUE, LES JUGES D'APPEL QUI RECONNAISSAIENT CEPENDANT, PAR CERTAINS DE LEURS MOTIFS, QUE L'ACCIDENT S'ETAIT PRODUIT A L'ANGLE DE DEUX CHEMINS ET QUE LA DAME X... DEBOUCHAIT DE L'UN D'EUX LORSQUE LE CAMION, VENANT DE L'AUTRE ROUTE, S'Y ENGAGEAIT, N'ONT PAS REPONDU AU MOYEN SOULEVE PAR LES APPELANTS, LEQUEL, S'IL AVAIT ETE RECONNU FONDE, AURAIT ETE SUSCEPTIBLE DE MODIFIER LA SOLUTION DONNEE AU LITIGE;
QU'ILS ONT, DES LORS, MECONNU LES EXIGENCES DU TEXTE SUSVISE;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE L'ARRET RENDU ENTRE LES PARTIES PAR LA COUR D'APPEL D'AIX-EN-PROVENCE, LE 10 JUILLET 1958;
REMET, EN CONSEQUENCE, LA CAUSE ET LES PARTIES, AU MEME ET SEMBLABLE ETAT OU ELLES ETAIENT AVANT LEDIT ARRET ET POUR ETRE FAIT DROIT, LES RENVOIE DEVANT LA COUR D'APPEL DE NIMES
