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19/02/2019 | FRANCE | N°17/13252

France | France, Cour d'appel de Paris, Pôle 1 - chambre 1, 19 février 2019, 17/13252


Copies exécutoiresRÉPUBLIQUE FRANÇAISE

délivrées aux parties le :AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS





COUR D'APPEL DE PARIS

Pôle 1 - Chambre 1



ARRET DU 19 FEVRIER 2019



(n° , 3 pages)



Numéro d'inscription au répertoire général : N° RG 17/13252 - N° Portalis 35L7-V-B7B-B3VAG



Décision déférée à la Cour : Jugement du 17 Mars 2017 -Tribunal de Grande Instance de PARIS - RG n° 15/18185





APPELANT



Monsieur [R] [T] [A] [Q] né le [Date naissance 1] 1971 à [Loc

alité 1] (Togo)



[Adresse 1]

[Localité 2] (BENIN)



représenté par Me Alain TAMEGNON HAZOUME, avocat au barreau de PARIS, toque: D0060





INTIME



LE MINISTERE PUBLIC ag...

Copies exécutoiresRÉPUBLIQUE FRANÇAISE

délivrées aux parties le :AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

COUR D'APPEL DE PARIS

Pôle 1 - Chambre 1

ARRET DU 19 FEVRIER 2019

(n° , 3 pages)

Numéro d'inscription au répertoire général : N° RG 17/13252 - N° Portalis 35L7-V-B7B-B3VAG

Décision déférée à la Cour : Jugement du 17 Mars 2017 -Tribunal de Grande Instance de PARIS - RG n° 15/18185

APPELANT

Monsieur [R] [T] [A] [Q] né le [Date naissance 1] 1971 à [Localité 1] (Togo)

[Adresse 1]

[Localité 2] (BENIN)

représenté par Me Alain TAMEGNON HAZOUME, avocat au barreau de PARIS, toque: D0060

INTIME

LE MINISTERE PUBLIC agissant en la personne de MADAME LE PROCUREUR GENERAL - SERVICE CIVIL

[Adresse 2]

[Adresse 3]

représenté à l'audience par Mme SCHLANGER, avocat général

COMPOSITION DE LA COUR :

En application des dispositions des articles 786 et 905 du code de procédure civile, l'affaire a été débattue le 18 janvier 2019, en audience publique, l'avocat de l'appelant et le ministère public ne s'y étant pas opposé, devant Mme Dominique GUIHAL, présidente de chambre, chargée du rapport.

Ce magistrat a rendu compte des plaidoiries dans le délibéré de la Cour, composée de :

Mme Dominique GUIHAL, présidente de chambre

Mme Anne BEAUVOIS, présidente

M. Jean LECAROZ, conseiller

Greffier, lors des débats : Mme Mélanie PATE

ARRÊT :- CONTRADICTOIRE

- par mise à disposition de l'arrêt au greffe de la Cour, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article 450 du code de procédure civile.

- signé par Dominique GUIHAL, présidente de chambre et par Mélanie PATE, greffière présente lors du prononcé.

Vu l'appel interjeté le 30 juin 2017 par M. [R] [A] [Q] du jugement du tribunal de grande instance de Paris du 17 mars 2017 (n° 15/18185) qui l'a déclaré irrecevable à faire la preuve qu'il a par filiation la nationalité française;

Vu les conclusions notifiées le 6 octobre 2017 par M.[A] [Q] qui demande à la cour d'infirmer le jugement et de dire qu'il est français;

Vu les conclusions notifiées par le ministère public le 18 octobre 2017 tendant à la confirmation de la décision entreprise;

SUR QUOI :

M. [R] [T] [A] [Q], né le [Date naissance 1] 1971 à [Localité 1] (République du Togo) revendique la nationalité française en tant que fils de M. [Z] [V] [A] [Q], né le [Date naissance 2] 1943 à Bè-Lomé (Togo).

L'intéressé se déclarant dans son assignation domicilié au Bénin, le ministère public lui a opposé les dispositions de l'article 30-3 du code civil suivant lesquelles : 'Lorsqu'un individu réside ou a résidé habituellement à l'étranger, où les ascendants dont il tient par filiation la nationalité sont demeurés fixés pendant plus d'un demi-siècle, cet individu ne sera pas admis à faire la preuve qu'il a, par filiation, la nationalité française si lui-même et celui de ses père et mère qui a été susceptible de la lui transmettre n'ont pas eu la possession d'état de Français.

Le tribunal devra dans ce cas constater la perte de la nationalité française dans les termes de l'article 23-6".

M. [Z] Kombé [A] [Q], ayant été déclaré français par jugement du tribunal de grande instance de Paris du 4 octobre 2012 devenu définitif, a la possession d'état de Français de sorte que toutes les conditions énoncées par l'article 30-3 précité du code civil ne sont pas réunies. Il convient donc d'infirmer le jugement qui a dit que M. [R] [A] [Q] n'était pas recevable à faire la preuve qu'il avait par filiation la nationalité française.

Le ministère public ne contestant pas que M. [Z] Kombé [A] [Q] soit le père de l'appelant, il y a lieu de dire que ce dernier est français.

PAR CES MOTIFS :

Infirme le jugement.

Statuant à nouveau :

Dit que M. [R] [T] [A] [Q], né le [Date naissance 1] 1971 à [Localité 1] (République du Togo) est français par filiation paternelle.

Ordonne la mention prévue par l'article 28 du code civil.

Laisse les dépens à la charge du Trésor public.

LA GREFFIÈRE LA PRÉSIDENTE


Synthèse
Tribunal : Cour d'appel de Paris
Formation : Pôle 1 - chambre 1
Numéro d'arrêt : 17/13252
Date de la décision : 19/02/2019

Références :

Cour d'appel de Paris A1, arrêt n°17/13252 : Infirme la décision déférée dans toutes ses dispositions, à l'égard de toutes les parties au recours


Origine de la décision
Date de l'import : 27/03/2024
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.appel;arret;2019-02-19;17.13252 ?
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