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30/09/2002 | LUXEMBOURG | N°14941C

Luxembourg | Luxembourg, Tribunal administratif, 00 octobre 2002, 14941C


GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG COUR ADMINISTRATIVE Numéro du rôle : 14941 C Inscrit le 22 mai 2002 AUDIENCE PUBLIQUE DU JEUDI 3 OCTOBRE 2002 Requête d’appel des époux … – … contre le ministre de la Justice en matière de statut de réfugié politique (jugement entrepris du 24 avril 2002, no du rôle 14006) Vu la requête déposée le 22 mai 2002 par laquelle Maître Pierre Thielen, avocat à la Cour, assisté de Maître Nadia Abdelkader, avocat, a relevé appel au nom de …, né le …, et de son épouse …, née le …, agissant tant en leur nom personnel qu’en nom et pour compte d

e leurs enfants mineurs … et …, tous de nationalité yougoslave, demeurant à L- …, co...

GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG COUR ADMINISTRATIVE Numéro du rôle : 14941 C Inscrit le 22 mai 2002 AUDIENCE PUBLIQUE DU JEUDI 3 OCTOBRE 2002 Requête d’appel des époux … – … contre le ministre de la Justice en matière de statut de réfugié politique (jugement entrepris du 24 avril 2002, no du rôle 14006) Vu la requête déposée le 22 mai 2002 par laquelle Maître Pierre Thielen, avocat à la Cour, assisté de Maître Nadia Abdelkader, avocat, a relevé appel au nom de …, né le …, et de son épouse …, née le …, agissant tant en leur nom personnel qu’en nom et pour compte de leurs enfants mineurs … et …, tous de nationalité yougoslave, demeurant à L- …, contre le ministre de la Justice d’un jugement rendu le 24 avril 2002 par le tribunal administratif dans la cause inscrite sous le numéro 14006 ;

vu le mémoire en réponse déposé le 20 juin 2002 par le délégué du Gouvernement;

vu les pièces régulièrement versées et notamment les décisions critiquées, ainsi que le jugement entrepris;

ouï le conseiller dans la lecture du rapport d’audience ainsi que Madame la déléguée du Gouvernement Claudine Konsbruck en ses plaidoiries.

1 Par requête, inscrite sous le numéro 14006 du rôle, déposée le 17 septembre 2001 au greffe du tribunal administratif par Maître Jean Minden, avocat à la Cour, assisté de Maître Nadia Abdelkader, avocat, tous les deux inscrits au tableau de l’Ordre des avocats à Luxembourg, …, né le … à Rozaje (Monténégro/Yougoslavie), et …, née le … à Rozaje, agissant tant en leur nom personnel qu’en nom et pour compte de leurs enfants mineurs … et …, tous de nationalité yougoslave, demeurant actuellement ensemble à L- …, ont demandé la réformation sinon l’annulation d’une décision du ministre de la Justice prise en date du 3 mai 2001, notifiée en date du 8 juin 2001, portant rejet de leur demande en reconnaissance du statut de réfugié politique, ainsi que d’une décision confirmative sur recours gracieux prise par le prédit ministre en date du 9 août 2001.

Le tribunal administratif, deuxième chambre, statuant contradictoirement en date du 24 avril 2002, a reçu le recours en réformation en la forme, au fond, l’a déclaré non justifié et en a débouté.

Maître Pierre Thielen, avocat à la Cour, a déposé une requête d’appel au greffe de la Cour administrative en date du 22 mai 2002.

Le jugement est entrepris par rapport aux décisions ministérielles déférées pour violation de la loi sinon pour erreur manifeste d’appréciation des faits, à savoir notamment l’insoumission de l’appelant … et l’application imparfaite de la loi d’amnistie.

Le délégué du gouvernement a déposé un mémoire en réponse en date du 20 juin 2002 dans lequel il demande la confirmation du premier jugement.

Sur le vu des faits de la cause qui sont les mêmes que ceux soumis aux juges de première instance, la Cour estime que ceux-ci ont, dans un examen complet et minutieux de tous les éléments recueillis, apprécié ces derniers à leur juste valeur et en ont tiré des conclusions juridiques exactes.

Ils ont notamment souligné à juste titre que l’insoumission ne saurait, à elle seule, fonder une crainte justifiée de persécution au sens de la Convention de Genève et qu’une condamnation pour insoumission n’est pas intervenue.

Dans le cadre d’un recours en réformation, la Cour est amenée à tenir compte de la situation politique et générale du pays d’origine des parties en cause au jour du prononcé de l’arrêt.

Il est incontestable qu’en République Fédérale Yougoslave la situation politique et générale a favorablement évolué avec les élections démocratiques d’un nouveau Président en automne 2000, la formation d’un nouveau Gouvernement, l’incarcération de Milosevic et la ratification en date du 11 mai 2001 d’une Convention-cadre pour la protection des minorités nationales entrée en vigueur le 1er septembre 2001 qui prévoit, entre autres, le respect de la liberté d’association, d’expression et de pensée, ainsi que la liberté de conscience et de religion en groupe ou individuellement pour les personnes appartenant à des minorités nationales et le développement en général des minorités nationales quelles qu’elles 2 soient. Enfin, la République Fédérale Yougoslave fait de nouveau partie de certaines organisations internationales à l’instar de l’ ONU.

Le jugement entrepris est partant à confirmer dans toute sa teneur.

La procédure étant écrite, l’arrêt est rendu contradictoirement malgré l’absence du mandataire de l’appelant à l’audience fixée pour plaidoiries.

Par ces motifs la Cour, statuant à l’égard de toutes les parties en cause, sur le rapport de son conseiller, reçoit l’acte d’appel du 22 mai 2002, le dit non fondé et en déboute, partant, confirme le jugement du 24 avril 2002, condamne les appelants aux frais de l’instance d’appel.

Ainsi jugé par Jean-Mathias Goerens, premier conseiller, Christiane Diederich-Tournay, conseiller, Marc Feyereisen, conseiller, rapporteur et lu par le premier conseiller en audience publique à Luxembourg au local ordinaire des audiences de la Cour à la date indiquée en tête, en présence du greffier en chef de la Cour.

le greffier en chef le premier conseiller 3


Synthèse
Formation : Deuxième chambre
Numéro d'arrêt : 14941C
Date de la décision : 30/09/2002

Origine de la décision
Date de l'import : 21/10/2021
Identifiant URN:LEX : urn:lex;lu;tribunal.administratif;arret;2002-10-00;14941c ?

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