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14/04/2024 | FRANCE | N°24/01192

France | France, Tribunal judiciaire de Paris, J.l.d., 14 avril 2024, 24/01192


TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS



J.L.D.

N° RG 24/01192 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4TYR


ORDONNANCE SUR
DEMANDE DE DEUXIÈME PROLONGATION
DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE

(Articles L.742-4 et suivants du Code de l'entrée
et du séjour des étrangers et du droit d'asile)

Devant Nous, Madame Anne-Cécile SOULARD vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris, régulièrement désignée par ordonnance de service allégé des vacations de Pâques en date du 29 février 2024 et du tableau de service de permanence du samedi 13 avril 2024

et dimanche 14 avril 2024 en raison de l’empêchement des magistrats du service du juge des libertés et de la détention, ...

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS

J.L.D.

N° RG 24/01192 - N° Portalis 352J-W-B7I-C4TYR

ORDONNANCE SUR
DEMANDE DE DEUXIÈME PROLONGATION
DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE

(Articles L.742-4 et suivants du Code de l'entrée
et du séjour des étrangers et du droit d'asile)

Devant Nous, Madame Anne-Cécile SOULARD vice-présidente au tribunal judiciaire de Paris, régulièrement désignée par ordonnance de service allégé des vacations de Pâques en date du 29 février 2024 et du tableau de service de permanence du samedi 13 avril 2024 et dimanche 14 avril 2024 en raison de l’empêchement des magistrats du service du juge des libertés et de la détention, légitimement absents ou requis à d’autres fonctions dans la juridiction, assistée de Madame Tifenn GUILLOTIN, greffière,

Vu les dispositions des articles L. 742-4 et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;

Vu l'extrait individualisé du registre prévu par l'article L. 744-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;

Vu l’obligation de quitter le territoire français assortie d’une interdiction de retour pour une durée de 36 mois en date du 25 mai 2021, notifiée le 25 mai 2021 à l’intéressé ;

Vu la décision écrite motivée en date du 15 mars 2024 par laquelle le préfet a maintenu l'intéressé dans les locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire à compter du 15 mars 2024 à 16h40 ;

Attendu que par décision écrite motivée en date du 17 mars 2024, le juge des libertés et de la détention de Paris a mis fin à la rétention administrative de l’intéressé mais attendu qu’en date du 19 mars, la Cour d’appel de Paris a infirmé la décision et a maintenu l’intéressé dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire jusqu’au 14 Avril 2024 ;

Attendu que le préfet n’est pas en mesure d’assurer le rapatriement de l’intéressé vers son pays d’origine avant le 14 Avril 2024 ;

Vu la requête de l'Administration aux fins de prolongation de la rétention administrative réceptionnée par le greffe du Juge des Libertés et de la Détention le 14 avril 2024

Monsieur le préfet, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le chef du centre de rétention et l'intéressé ont été avisés dès réception de la requête, de la date et de l'heure de la présente audience par le greffier ;

Avons fait comparaître devant nous,

Monsieur [Y] [G]
né le 25 Septembre 1966 à [Localité 4]
de nationalité Sénégalaise,
demeurant Sdc

Après l'avoir avisé de son droit de choisir un avocat ou d'en demander un qui lui sera désigné d'office, en présence de Maître Olivier BESSON son conseil commis d’office ;

Après lui avoir rappelé les droits qui lui sont reconnus pendant la période de rétention (possibilité de demander l'assistance d'un interprète, d'un conseil ou d'un médecin, de communiquer avec son consulat et avec une personne de son choix) et l'avoir informé des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ;

En l'absence du procureur de la République avisé ;

Après avoir entendu Maître Ludivine FLORET, pour le groupement [O] [H], représentant la préfecture de Police de [Localité 5] et le conseil de l'intéressé sur le fond ;

L’intéressé a déclaré : je confirme mon identité et ma nationalité. On m’a fait une obligation de quitter le territoire français, on m’a dit que c’était pour un an. Je suis partie deux ans en Espagne. On m’a jeté des pierres, les enfants m’ont filmé et je suis rentrée dans un salon de coiffure que je connais. La police m’a demandé ce que je portais. Je croyais pas qu’il y avait des problèmes. Je suis sortie en partant de [Localité 2] et m’ont interpellé. Je leur ait dit que les enfants ont essayé de me frapper. Ils m’ont ramené ici. Mon fils est partie en voyage, j’ai téléphoné à mon fils et lui dire qu’ils m’ont emmené en centre de rétention. C’est la deuxième fois que je viens ici. Je n’ai pas le droit de rester ici.

M. [Y] [G] a été placé en rétention administrative le 15 mars 2024. Cette rétention a été prolongée par le juge des libertés et de la détention par décision du 17 mars 2024.

L’autorité préfectorale a saisi les autorités consulaires sénégalaises le 18 mars 2024. La demande est en étude par les autorités consulaires sénégalaises depuis le 21 mars 2024 et l’autorité préfectorale les a relancées le 11 avril 2024.

L’autorité préfectorale justifie avoir effectué, pendant la première période de prolongation de la rétention administrative, les démarches nécessaires pour déterminer l’identité et la nationalité exactes de l’intéressé et pour obtenir un laissez-passer afin de mettre à exécution la mesure de reconduite à la frontière.

Il importe de permettre à l'autorité administrative de poursuivre toutes démarches utiles auprès des autorités consulaires afin de mettre en œuvre la décision d’éloignement dont l'intéressé fait l'objet.

Il convient en conséquence d’ordonner la prolongation du maintien en rétention administrative de l’intéressé pour une durée de 30 jours supplémentaires.

PAR CES MOTIFS

Statuant en audience publique, en premier ressort et contradictoirement,

- ORDONNONS la prolongation du maintien de Monsieur [Y] [G] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire, pour une durée maximale de 30 jours, soit jusqu’au 14 mai 2024

Fait à Paris, le 14 Avril 2024, à 15h26
Le Juge des libertés et de la détention
Le greffier

Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’un appel non suspensif devant le Premier Président de la Cour d’Appel, dans un délai de 24 heures de son prononcé, par une déclaration motivée transmise au greffe du service des étrangers de la Cour d’Appel, par tous moyens, dont le n° de télécopieur est : [XXXXXXXX01], et dont le courriel est [Courriel 3].

L’intéresséLe conseil de l’intéresséLe représentant du préfet


Synthèse
Tribunal : Tribunal judiciaire de Paris
Formation : J.l.d.
Numéro d'arrêt : 24/01192
Date de la décision : 14/04/2024
Sens de l'arrêt : Fait droit à l'ensemble des demandes du ou des demandeurs sans accorder de délais d'exécution au défendeur

Origine de la décision
Date de l'import : 22/04/2024
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;tribunal.judiciaire;arret;2024-04-14;24.01192 ?
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