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08/03/2024 | FRANCE | N°24/00113

France | France, Tribunal judiciaire de Paris, Pcp jcp acr fond, 08 mars 2024, 24/00113


TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]

[1] Copie conforme délivrée
le :
à :


Copie exécutoire délivrée
le :
à :

Pôle civil de proximité


PCP JCP ACR fond

N° RG 24/00113 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3WDI

N° MINUTE : 1/2024







JUGEMENT
rendu le 08 mars 2024


DEMANDERESSE
LA REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 3], [Adresse 1], représentée par Maître Catherine HENNEQUIN, avocat au barreau de PARIS, 41 Avenue de Villiers 75017 Paris, toque P0483

DÉFENDEURS

Madame [T] [U] épouse [K], demeurant [Adresse 2], comparante en personne
Monsieur [C] [K], demeurant [Adresse 2], comparant en personne

COMPOSITION DU TRIBUNAL
Xavier REBOUL...

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]

[1] Copie conforme délivrée
le :
à :

Copie exécutoire délivrée
le :
à :

Pôle civil de proximité

PCP JCP ACR fond

N° RG 24/00113 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3WDI

N° MINUTE : 1/2024

JUGEMENT
rendu le 08 mars 2024

DEMANDERESSE
LA REGIE IMMOBILIERE DE LA VILLE DE [Localité 3], [Adresse 1], représentée par Maître Catherine HENNEQUIN, avocat au barreau de PARIS, 41 Avenue de Villiers 75017 Paris, toque P0483

DÉFENDEURS
Madame [T] [U] épouse [K], demeurant [Adresse 2], comparante en personne
Monsieur [C] [K], demeurant [Adresse 2], comparant en personne

COMPOSITION DU TRIBUNAL
Xavier REBOUL, juge des contentieux de la protection
assisté de Caroline CROUZIER, Greffière

DATE DES DÉBATS : 08 février 2024

JUGEMENT
contradictoire et en premier ressort prononcé le 08 mars 2024 par Xavier REBOUL, juge des contentieux de la protection assisté de Caroline CROUZIER, Greffière

Décision du 08 mars 2024
PCP JCP ACR fond - N° RG 24/00113 - N° Portalis 352J-W-B7H-C3WDI

Vu l'assignation du 6 décembre 2023, délivrée à la demande de la RIVP à M. [C] [K] et Mme [T] [U], épouse [K], dénoncée au représentant de l'Etat dans le département au moins 6 semaines avant la date de l'audience, reçue le 7 décembre 2023, par laquelle le tribunal judiciaire de Paris a été saisi aux fins de voir :

- constater la résiliation du bail du logement situé : [Adresse 2], conclu le 6 septembre 2021, par application de la clause résolutoire du bail, et ce après la délivrance le 7 septembre 2023 d'un commandement visant cette clause et dont les causes n'ont pas été réglées dans les 6 semaines de sa délivrance,

- prononcer leur expulsion et celle de tous occupants de leur chef,

- les condamner solidairement à payer une somme actualisée de 1500,14 € au titre des sommes dues le 1er février 2024 (janvier 2024 inclus), avec intérêts au taux légal, outre une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer, majoré des charges, et 800 € en application de l'article 700 du code de procédure civile ainsi que les dépens.

M et Mme [K] proposent de payer 10 € par mois, en plus de son loyer.

MOTIFS

Le paiement des loyers et charges aux termes convenus dans le bail est une obligation essentielle des locataires, qui résulte tant du bail signé le 6 septembre 2021, qui prévoit une clause résolutoire, que de l'article 7 a de la loi du 6 juillet 1989.

Or il résulte des pièces produites que des loyers et charges n'ayant pas été réglés, un commandement de payer a été délivré aux époux [K] le 7 septembre 2023, pour paiement d'une somme principale de 3168,77 €, représentant les sommes dues à cette date, qui vise la clause résolutoire du bail, et reproduit les dispositions de l'article 24 de la loi du 6 juillet 1989 et celles de l'article 6 de la loi du 31 mai 1990.

Le demandeur a saisi au moins deux mois avant l'assignation la Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions (CCAPEX) de l'engagement d'une procédure contentieuse à l'encontre de ses locataires conformément aux prescriptions de l'article 24 II de la loi précitée, cette dernière ayant réceptionné la notification le 8 septembre 2023.

Ses causes n'ont pas été réglées dans les 6 semaines de sa délivrance, de telle sorte que les conditions de résiliation du bail étaient réunies de plein droit dès l'expiration de ce délai.

Il est produit un historique de compte, à la date du 1er février 2024 (janvier 2024 inclus), qui fait apparaître une somme de 1500,14 €, au paiement de laquelle il convient de condamner solidairement les époux [K], avec intérêts au taux légal à compter du 7 septembre 2023.

La situation des époux [K] permet toutefois de leur octroyer des délais de paiement suspensifs de la clause résolutoire du bail, avec une clause de déchéance du terme en cas de non respect des modalités de paiement de l'arriéré telles que définies au dispositif, ces délais de paiement valant pour régler les sommes dues au titre des dépens.

PAR CES MOTIFS,

Statuant publiquement par jugement mis à disposition au greffe, contradictoire et en premier ressort,

Constate que les conditions d'acquisition de la clause résolutoire du bail conclu entre les parties le 6 septembre 2021, pour le logement situé : [Adresse 2], sont réunies à la date du 20 Octobre 2023 ;

Condamne solidairement les époux [K] [T] et [C] à payer 1500,14 € à la RIVP, à la date du 1er février 2024 (janvier 2024 inclus), avec intérêts au taux légal à compter du 7 septembre 2023 ;

Autorise M et Mme [K] à s'acquitter de cette dette par 35 versements mensuels consécutifs de 10 €, en sus des loyers et charges courants, le 36ème et dernier versement devant solder la totalité de la dette ;

Dit que le premier versement interviendra à la même date que le terme courant, à la première date à laquelle le loyer est exigible, qui suit la signification du présent jugement ;

Suspend les effets de la clause résolutoire du bail dans la mesure de ces délais, et dit qu'en cas de respect de ces modalités, la résiliation du bail sera réputée ne jamais avoir été acquise ;

Dit qu'en cas de défaut de paiement d'une seule mensualité au titre du retard comme d'un seul terme courant comme il vient d'être dit :
- la totalité de la dette deviendra immédiatement exigible,
- la clause résolutoire du bail sera réputée acquise,
- leur expulsion et celle de tous occupants de leur chef, du logement situé : [Adresse 2], sera poursuivie au besoin avec l'aide de la force publique et d'un serrurier, deux mois après la délivrance d'un commandement de quitter les lieux conformément aux dispositions de l'article L412-1 du code des procédures civiles d'exécution, et que les meubles trouvés dans les lieux seront traités conformément aux dispositions des articles L433-1 et suivants du même code,
- les délais octroyés sur les dépens seront caducs et ces sommes seront immédiatement exigibles ;

Condamne en outre dans ce cas, solidairement les époux [K] à payer à la RIVP une indemnité d'occupation mensuelle égale au montant du loyer majoré des charges et accessoires qui auraient été dus si le bail n'avait pas été résilié (indexation annuelle incluse), jusqu'au départ effectif du logement, de tout bien, de toute personne de leur chef, et la remise des clés ;

Dit que le seul non respect des délais de paiement, pour les sommes dues au titre des dépens n'a pas de répercussion sur la clause résolutoire du bail ;

Dit qu'il est équitable de laisser à la RIVP la charge de ses frais irrépétibles ;

Condamne solidairement les époux [K] aux dépens, comprenant le coût du commandement de payer du 7 septembre 2023 ;

Rappelle que l'exécution provisoire est de droit, pour toutes les affaires introduites après le 1er janvier 2020.

Le greffier, Le président


Synthèse
Tribunal : Tribunal judiciaire de Paris
Formation : Pcp jcp acr fond
Numéro d'arrêt : 24/00113
Date de la décision : 08/03/2024
Sens de l'arrêt : Fait droit à une partie des demandes du ou des demandeurs en accordant des délais d'exécution au défendeur

Origine de la décision
Date de l'import : 28/03/2024
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;tribunal.judiciaire;arret;2024-03-08;24.00113 ?
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