Grosses délivrées
REPUBLIQUE FRANCAISE
aux parties le :
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
COUR D'APPEL DE PARIS
15ème Chambre - Section B
X... DU 24 FEVRIER 2006
(no , pages) Numéro d'inscription au répertoire général : 04/00779 Décision déférée à la Cour : Jugement du 6 juin 2003 - tribunal de commerce de PARIS - RG no 2001/21416 APPELANT Monsieur Philippe Y... és-qualités de mandataire ad'hoc de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE dont le siège était 34 rue de Saône 70100 GRAY LA VILLE demeurant 410 rue du Val de Saône 70100 GRAY LA VILLE représenté par la SCP LAGOURGUE - OLIVIER, avoués à la Cour assisté de Me Valérie PLOUTON, avocat au barreau de LYON INTIMEES S.C.P. TADDEI-FUNEL ès-qualités de mandataire liquidateur de la société Concept Electronic Canadien prise en la personne de ses représentants légaux ayant son siège 54 rue Gioffredo 06000 NICE assignée - défaillante S.A BARCLAYS BAIL prise en la personne de ses représentants légaux ayant son siège 27 rue de la Ville l'Evêque 75008 PARIS représentée par la SCP BERNABE - CHARDIN - CHEVILLER, avoués à la Cour assistée de Me Jean-Emmanuel TOURREIL, avocat au barreau de PARIS, toque : R 034, Me Anne RAPHAEL LEYGUES de YTURBE, avocat au barreau de PARIS, toque : R 034 COMPOSITION DE LA COUR :
L'affaire a été débattue le 4 novembre 2005, en audience publique, devant la Cour composée de :
Monsieur Patrick HENRY-BONNIOT, président
Madame Evelyne DELBES, conseiller
Monsieur Louis DABOSVILLE, conseiller qui en ont délibéré Greffier, lors des débats : Madame Violaine PALOQUE X... :
- REPUTE CONTRADICTOIRE
- prononcé publiquement par Monsieur Patrick HENRY-BONNIOT, président - signé par Monsieur Patrick HENRY-BONNIOT, président et par Madame Violaine PALOQUE, greffier présent lors du prononcé.
L'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE (ci-après "le pharmacien") a été démarchée par la société CONCEPT ELECTRONIC CANADIEN (ci-après "CEC") afin de mettre en place dans son officine un matériel d'affichage électronique programmable permettant de diffuser, à l'adresse de la clientèle, des messages publicitaires ou d'information. Ces messages, choisis par le pharmacien en fonction de ses stocks, étaient actualisés mensuellement au moyen de disquettes programmées et fournies par la société CEC.
Le pharmacien a souscrit : - le 10 février 1998, un bon de commande de l'appareil, - le 12 février 1998, un contrat de crédit-bail auprès de la société BARCLAYS BAIL pour une durée de 48 mois moyennant le paiement d'un loyer mensuel de 1764,70 francs HT, - le 25 septembre 2000, un contrat de distribution aux termes duquel il a accepté le passage de messages publicitaires sur son écran et la société CEC s'est engagée à le rémunérer moyennant le versement de loyers d'un montant égal à 30% des recettes publicitaires réalisées sur son écran.
Par jugement du 8 février 2001, le tribunal de commerce de Nice a
prononcé la liquidation judiciaire de la société CEC, Me Jean-Marie TADDEI étant désigné en qualité de mandataire liquidateur.
Par actes des 6 et 12 mars 2001, le pharmacien a assigné la société BARCLAYS BAIL et Me TADDEI, ès-qualités de liquidateur de la société CEC, devant le tribunal de commerce de Paris aux fins d'obtenir tant la résolution du contrat de prestation de service conclu avec CEC que la résiliation du contrat de crédit-bail. En cours d'instance, il a également sollicité la résolution du contrat de vente du matériel.
Par jugement réputé contradictoire du 6 juin 2003, le tribunal de commerce de Paris a : - dit irrecevables les demandes dirigées par le pharmacien contre Me TADDEI, ès-qualités, - débouté le pharmacien de ses demandes à l'encontre de la société BARCALYS BAIL, - dit l'intéressé redevable des loyers jusqu'à l'expiration du contrat de crédit-bail, - condamné le même à payer à la société BARCLAYS BAIL la somme de 500 euros au titre de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile, - débouté les parties de toutes leurs autres demandes.
Par déclaration du 5 décembre 2003, le pharmacien a interjeté appel de cette décision.
Le 7 septembre 2004, il a remis au greffe de la Cour une déclaration d'appel visant la SCP TADDEI-FUNEL désignée par une ordonnance du juge commissaire en date du 17 janvier 2003 en qualité de mandataire liquidateur de la société CEC en remplacement de Me TADDEI.
Cette procédure a été jointe le 24 février 2005 à l'instance principale.
Les dernières écritures des parties, prises en compte par la Cour au titre de l'article 954 du nouveau Code de procédure civile, ont été déposées : - le 2 mars 2004 pour le pharmacien, - le 25 août 2005 pour la société BARCLAYS BAIL.
Le pharmacien demande à la Cour de : - le dire recevable à agir à
l'encontre de la SCP TADDEI-FUNEL, ès-qualités, aux fins de voir prononcer la résolution du contrat de vente et de prestation de service conclu avec la société CEC, - constater que celle-ci a manqué à ses obligations, en conséquence, - prononcer la résolution du contrat de vente et de prestation de service, - dire qu'elle n'a souscrit un contrat de crédit bail auprès de la société BARCLAYS BAIL qu'en considération de la prestation de service offerte par la société CEC, d'une part, de la rétrocession financière promise par celle-ci, destinée à compenser le coût du crédit-bail, d'autre part, de sorte que les deux contrats ne peuvent s'exécuter l'un sans l'autre, en conséquence, - dire que ces contrats sont indivisibles, - dire que cette indivisibilité doit entraîner la résiliation du contrat de crédit-bail à la date de la signification de l'acte introductif d'instance, comme conséquence directe du prononcé de la résolution du contrat de vente et de prestation de service, - dire qu'il ne pourra être tenu que des loyers échus jusqu'au jour de la date de la résiliation judiciaire, - ordonner l'enlèvement du matériel aux frais et sous la seule responsabilité de la société BARCLAYS BAIL, - dire que la clause de garantie prévue par l'article 8-3 du contrat de crédit-bail constitue une clause abusive, dès lors que son application aurait pour effet de faire échapper la convention aux conséquences de l'interdépendance des contrats, en conséquence, - rejeter la demande en paiement formulée par la société BARCLAYS BAIL sur le fondement de cette clause, - condamner la société BARCLAYS BAIL à lui payer la somme de 1 500 euros au titre de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile.
La société BARCLAYS BAIL demande à la Cour de : - rétracter l'ordonnance de M. le Premier Z... de cette Cour en date du 3 décembre 2003 désignant M. Y... en qualité de mandataire ad hoc de la société GRANDE PHARMACIE MODERNE, en conséquence, - dire
l'appel irrecevable, subsidiairement, - confirmer le jugement entrepris, Y ajoutant, - condamner le pharmacien à lui payer la somme de 643,52 euros au titre des loyers impayés de septembre et novembre 2001, - ordonner la restitution du matériel objet du contrat de crédit-bail aux frais du pharmacien sous astreinte de 150 euros par jour de retard, - condamner le pharmacien à lui payer la somme de 11 299 euros à titre de dommages et intérêts pour la période d'utilisation du matériel de mars 2002 à août 2005, sauf à parfaire, à titre très subsidiaire, si la Cour faisait droit aux demandes du pharmacien et vu les articles 1134 et suivants et, subsidiairement, 1991 et suivants du Code civil, - condamner l'intéressé à lui payer la somme de 11 299 euros au titre de la garantie prévue par l'article 8-3 du contrat de crédit-bail ou à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice que lui causent les manquements du pharmacien à ses obligations de mandataire, en tout état de cause, - condamner le pharmacien à lui payer la somme de 2 000 euros au titre de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile.
La SCP TADDEI-FUNEL, ès qualités, assignée à personne le 23 mars 2005, n'a pas constitué avoué. Le présent arrêt sera donc réputé contradictoire.
CELA ÉTANT EXPOSÉ LA COUR : Sur la recevabilité de l'appel
Considérant que l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE a été dissoute le 21 mars 2002 et les opérations de liquidation ont été clôturées le 27 juin 2002 ;
Considérant que par ordonnance sur requête du 3 décembre 2003, Monsieur le Premier Z... de cette Cour a désigné M. Y... en qualité de mandataire ad hoc de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE avec mission d'interjeter appel du jugement du 6 juin 2003 ;
Considérant qu'il résulte des dispositions des articles 496 alinéa 2
et 497 du nouveau Code de procédure civile que le seul recours approprié contre une ordonnance sur requête est le référé rétractation devant le juge qui l'a rendue ; que cette Cour n'a donc pas le pouvoir de rétracter l'ordonnance rendue par M. Le Premier Z... le 3 décembre 2003 ; que la demande de rétractation formée par la société BARCLAYS BAIL doit, en conséquence, être rejetée ;
Considérant que l'assignation introductive d'instance ayant été délivrée les 6 et 12 mars 2001 avant la décision de dissolution et la clôture de la liquidation de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE, cette clôture n'a pas eu pour effet de mettre fin à la personnalité morale de la société qui subsiste aussi longtemps que ses droits et obligations à caractère social, notamment ceux liés à l'instance en cours, ne sont pas liquidés ;
Considérant que l'appel interjeté par M. Y..., désigné pour ce faire en qualité d'administrateur ad hoc de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE aux termes d'une décision dont la rétractation n'a pas été poursuivie est, en conséquence, recevable ;
Sur la recevabilité des demandes du pharmacien
Considérant que le pharmacien sollicite la résolution du contrat de vente et de prestation de service conclu avec la société CEC en raison de l'inexécution par l'intéressée de ses obligations relatives à la fourniture des disquettes et au versement des rémunérations promises ;
Considérant que la société BARCLAYS BAIL estime cette demande irrecevable motif pris de ce que, formée au cours de la procédure de première instance, elle n'avait pas été signifiée à Me TADDEI, alors mandataire liquidateur de la société CEC, qui n'avait pas constitué avocat, et de ce que la procédure de première instance n'avait pas été régularisée à l'égard de la SCP TADDEI nommée le 17 janvier 2003 en remplacement de Me TADDEI ;
Considérant que le pharmacien ayant attrait dans l'instance d'appel la SCP TADDEI, ès-qualités, et fait signifier ses écritures à l'intéressée, qui n'a pas constitué avoué, cette fin de non-recevoir ne peut prospérer ;
Considérant que la société BARCLAYS BAIL soutient encore que la demande du pharmacien formée postérieurement au jugement d'ouverture de la liquidation judiciaire de la société CEC se heurte à l'arrêt des poursuites individuelles imposé par l'article L 621-40 du Code de commerce ;
Considérant que la société BARCLAYS BAIL, partie au contrat de vente et confrontée à une demande de résiliation du contrat de crédit-bail consécutivement à la résolution du contrat de vente et de prestation de services, justifie d'un intérêt à soulever cette fin de non-recevoir qui repose, d'ailleurs, sur une règle d'ordre public ;
Mais considérant que les actions non initiées pour cause de défaut de paiement d'une somme d'argent ne sont pas soumises à l'arrêt des poursuites individuelles ; que la règle de l'article L 621-40 du Code de commerce n'affecte en outre pas les actions tendant à la constatation, après jugement d'ouverture, de l'acquisition, antérieurement au dit jugement, de la résolution d'une convention et ce même si l'action en résolution est fondée sur le défaut de paiement d'une somme d'argent ;
Considérant que les demandes dirigées par le pharmacien contre la SCP TADDEI, ès-qualités, se présentent en ces termes et échappent donc à l'arrêt des poursuites individuelles ;donc à l'arrêt des poursuites individuelles ;
Considérant que le pharmacien est, en conséquence, recevable en ses demandes ; Sur les liens entre les contrats
Considérant que le bon de commande signé par le pharmacien porte, en ses mentions imprimées, sur la fourniture du matériel et, aux termes
de l'article 2 des conditions générales de vente figurant au verso, la programmation mensuelle gratuite des disquettes nécessaires à l'utilisation de celui-ci ;
Considérant que le contrat de crédit-bail et la prestation de service relative à la fourniture des disquettes mensuelles nécessaires à l'approvisionnement du matériel en données informatiques, objet de l'une des clauses du contrat de vente à laquelle se réfère également le contrat de location, sont indivisibles ; que cette interdépendance est illustrée par l'attitude de la société BARCLAYS BAIL qui, après le prononcé de la liquidation judiciaire de la société CEC, a transmis au pharmacien la proposition de reprise de la fourniture des disquettes émanant de la société EFICOM et offert de diminuer le montant des loyers à due concurrence du coût de la prestation de l'intéressée ;
Considérant que le bon de commande mentionne, en outre, de façon manuscrite, sous la rubrique "Conditions spéciales", la rémunération promise au pharmacien par le fournisseur en contrepartie d'études de marché et de parrainages ;
Considérant que le 25 septembre 2000, le pharmacien a enfin signé avec la société CEC un contrat d'achat d'espace publicitaire ;
Considérant que la brochure de présentation du matériel décrit celui-ci comme un outil de promotion du métier de pharmacien auprès de la clientèle et un moyen de susciter des achats spontanés et non comme un équipement devant être exploité par le fournisseur ; que le contrat de crédit-bail vise et se rapporte uniquement à la vente du matériel, sans référence aux conditions spéciales manuscrites du bon de commande ni, bien sûr, au contrat d'achat d'espace publicitaire conclu plusieurs mois après sa signature ; que ces conventions spéciales ne se réfèrent elles-mêmes pas au financement du matériel par la société BARCLAYS BAIL ; qu'il n'existe aucune concordance
entre la date d'échéance et le montant des loyers et ceux des rémunérations promises par la société CEC ;
Considérant qu'il n'est pas établi que le crédit-bailleur ait pu connaître les accords décrits par les mentions manuscrites du bon de commande et le contrat d'achat d'espace publicitaire et savoir, en conséquence, que le matériel qu'il finançait ferait accessoirement l'objet de prestations de service autres que la fourniture de disquettes ; que le pharmacien ne démontre pas que toutes les conventions lui auraient été présentées par le même agent commercial qui aurait reçu mandat de la société BARCLAYS BAIL ; qu'à cet égard, l'attestation établie par un démarcheur de la société CEC qui vise, un autre crédit-bailleur, la société BNP LEASE, est inopérante ; que le pharmacien ne justifie pas de l'existence du moindre accord de partenariat entre la société CEC et la société BARCLAYS BAIL qui s'avère n'avoir pas été l'unique établissement appelé à financer l'achat de l'équipement proposé par la société CEC ;
Considérant que les pièces produites ne mettent en évidence aucun élément pouvant donc impliquer l'organisation préalable d'une collaboration entre le représentant de la société prestataire de services et le crédit-bailleur ou, au moins, la nécessaire information de celui-ci sur les modalités et la finalité de l'opération envisagée dans sa globalité et sa volonté de consentir son financement en considération des engagements financiers pris en faveur du pharmacien par le fournisseur ; que lesdits engagements relèvent de la seule politique commerciale de celui-ci et sont indépendants du contrat de vente financé par le contrat de crédit-bail ;
Sur les carences imputées au fournisseur par le pharmacien
Considérant que le pharmacien ne démontre pas que la société CEC ait
manqué à son obligation de fourniture des disquettes mensuelles avant sa mise en liquidation judiciaire ; qu'il ne produit aucune lettre de réclamation qu'il aurait pu adresser à ce sujet à la société CEC ou au crédit-bailleur ; que ni l'attestation qu'il se délivre à lui-même ni les témoignages de clients de l'officine affirmant que l'écran ne fonctionne plus depuis décembre 2000 ne suffisent à administrer la preuve qui lui incombe à cet égard ;
Considérant que dès le mois de mars 2001, le pharmacien a reçu une offre de reprise du service des disquettes émanant de la société EFICOM et de diminution corrélative des loyers de la part du crédit-bailleur ; que cette proposition qui permettait une solution de continuité était de nature à pallier les effets de la faillite de la société CEC ; que le refus par le pharmacien de cette prestation de substitution, qui ne générait pour lui aucun coût supplémentaire et dont il ne démontre pas qu'elle n'aurait pas été conforme, est seul à l'origine de la cessation de l'approvisionnement du matériel en disquettes ; que l'appelant ne peut, en conséquence, se prévaloir de cette cessation pour obtenir la résolution du contrat de vente et la résiliation du contrat de crédit-bail ;
Considérant que le non-respect par la société CEC des engagements financiers qu'elle avait pris à l'égard du pharmacien n'est pas contesté ; qu'en raison de l'indépendance des conventions, cette carence, sans répercussion sur l'utilisation du matériel, ne peut cependant entraîner la résolution du contrat de vente et la résiliation du contrat de crédit-bail, mais seulement celle, acquise avant le jugement d'ouverture, des conventions spéciales conclues les 10 février 1998 et 25 septembre 2000 entre la société CEC et le pharmacien ;
Considérant qu'il convient de débouter celui-ci de toutes ses autres demandes ; Sur les demandes reconventionnelles de la société BARCLAYS
BAIL
Considérant que le contrat de crédit-bail est arrivé à son terme au mois de février 2002 et le pharmacien a réglé tous les loyers à l'exception de ceux des mois de septembre et novembre 2001, qui s'élèvent à la somme de 643,52 euros ; qu'il convient de le condamner à payer, en conséquence, ladite somme à la société BARCLAYS BAIL ;
Considérant que le pharmacien devra, en application des articles 11-3 et 13 du contrat, restituer à ses frais le matériel loué à la société BARCLAYS BAIL ; que le prononcé d'une astreinte ne s'impose pas ;
Considérant que l'article 13-2 du contrat de crédit-bail stipule que toute restitution tardive du matériel donnera lieu au paiement d'une indemnité d'utilisation égale à 1% du montant du loyer annuel par jour de retard ; que l'indemnité ainsi calculée s'élève à 968,49 euros par jour ; qu'il y a donc lieu de faire droit à la demande de la société BARCLAYS BAIL qui sollicite la condamnation du pharmacien à lui payer au titre de l'utilisation sans contrepartie du matériel, la somme de 269,02 euros par mois à compter du mois de mars 2002 jusqu'à la restitution effective du matériel ;
Considérant que l'équité commande de condamner le pharmacien à payer à la société BARCLAYS BAIL la somme de 300 euros en application de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile pour la procédure d'appel ; PAR CES MOTIFS
Dit M. Y..., ès-qualités de mandataire ad hoc de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE, recevable en son appel ;
Infirme le jugement déféré en ce qu'il a dit l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE irrecevable en ses demandes dirigées contre la société CEC représentée par son mandataire liquidateur ;
Statuant à nouveau quant à ce,
Dit M. Y..., ès-qualités de mandataire ad hoc de l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE, recevable en ses demandes dirigées contre la SCP
TADDEI,-FUNEL, ès-qualités ;
Constate la résiliation aux torts de la société CEC des conventions spéciales qu'elle a conclues les 10 février 1998 et 25 septembre 2000 avec l'EURL GRANDE PHARMACIE MODERNE ;
Déboute M. Y..., ès-qualités, de ses autres demandes dirigées contre la SCP TADDEI-FUNEL, ès-qualités ;
Confirme le jugement déféré en toutes ses autres dispositions ;
Y ajoutant,
Condamne M. Y..., ès-qualités de mandataire ad hoc de la société GRANDE PHARMACIE MODERNE, à payer à la société BARCLAYS BAIL la somme de 643,52 euros au titre des loyers impayés des mois de septembre et novembre 2001 ;
Ordonne la restitution par M. Y..., ès-qualités, du matériel objet du contrat de crédit-bail à la société BARCLAYS BAIL et ce à ses frais et dans le délai d'un mois à compter de la signification du présent arrêt ;
Condamne M. Y..., ès-qualités, à payer à la société BARCLAYS BAIL, à titre d'indemnité d'utilisation, la somme de 269,02 euros par mois à compter du mois de mars 2002 jusqu'à restitution effective du matériel ;
Condamne M. Y..., ès-qualités, à payer à la société BARCLAYS BAIL la somme de 300 euros en application de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile pour la procédure d'appel ;