DOSSIER N 08 / 00144 ARRÊT DU 29 Février 2008 9ème CHAMBRE CL
COUR D'APPEL DE DOUAI
9ème Chambre-
Prononcé en Chambre du Conseil du 29 Février 2008, par la 9ème Chambre de l'Application des Peines de la Cour d'Appel de DOUAI,
Sur appel d'un jugement du J. A. P. DE BETHUNE du 21 DECEMBRE 2007
PARTIES EN CAUSE DEVANT LA COUR :
X... Jean-Michel né le 07 Septembre 1968 à LINSELLES (59) Fils de X... Michel et de Z...Marcelle Dirigeant de société Demeurant ...appelant, libre, comparant, Assisté de Me SOLAND, avocat au barreau de LILLE
LE MINISTÈRE PUBLIC : Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de BETHUNE non appelant,
COMPOSITION DE LA COUR, lors des débats, du délibéré :
Président : Elisabeth SENOT, Conseillers : Eric BIENKO VEL BIENEK, Olivier BAILLY.
GREFFIER : Monique MORISS aux débats et au prononcé de l'arrêt.
MINISTÈRE PUBLIC : Norbert DORNIER, Substitut Général,
DÉROULEMENT DES DÉBATS :
A l'audience en Chambre du Conseil du 15 Février 2008, Le Conseiller Rapporteur a constaté l'identité de X... Jean-Michel.
Ont été entendus :
Monsieur BAILLY en son rapport ;
X... Jean-Michel en ses interrogatoire et moyens de défense ;
Le Ministère Public, en ses réquisitions ;
Les parties en cause ont eu la parole dans l'ordre prévu par les articles 513 et 460 du code de procédure pénale.
X... Jean-Michel et son conseil ont eu la parole en dernier.
Le Président a ensuite déclaré que l'arrêt serait prononcé le 29 Février 2008.
Et ledit jour, après en avoir délibéré conformément à la loi, la Cour composée des mêmes magistrats, a rendu l'arrêt dont la teneur suit, en audience en chambre du conseil, et en présence du Ministère Public et du greffier d'audience.
DÉCISION :
VU TOUTES LES PIÈCES DU DOSSIER,
LA COUR, APRES EN AVOIR DÉLIBÉRÉ CONFORMÉMENT A LA LOI, A RENDU L'ARRÊT SUIVANT :
FAITS ET PROCEDURE
Le 11 mai 2007, Jean-Michel X... saisissait le juge de l'application des peines du tribunal de grande instance de Béthune d'une demande tendant à l'octroi d'une mesure de placement sous surveillance électronique ou de semi-liberté dans le cadre de l'exécution de la peine de 9 mois d'emprisonnement dont six avec sursis prononcée par le tribunal correctionnel de Cambrai, le 19 octobre 2004, des chefs de port et transport prohibé d'arme de la 4ème catégorie et de dégradation du bien d'autrui par moyen dangereux, faits commis du 27 au 28 octobre 2001.
Jean-Michel X... satisfait aux conditions de délai requises pour pouvoir bénéficier de ces mesures, le quantum de la peine à subir étant inférieur à un an d'emprisonnement.
Un premier rapport du service de probation, du 3 septembre 2007, avait constaté que l'adresse initiale donnée par Jean-Michel X..., à HAISNES (62) n'était plus valable, ce dernier ayant déménagé à NIEPPE (59). Le travailleur social concluait donc n'avoir pu mener à bien l'enquête technique de faisabilité de mise en oeuvre du dispositif de placement sous surveillance électronique.
Le second conseiller d'insertion et de probation chargé d'examiner la requête de Jean-Michel X... expliquait, dans un rapport du 15 novembre 2007, que l'intéressé ne résidait plus à l'adresse précédemment indiquée à NIEPPE mais qu'il serait désormais domicilié à l'hôtel Sunny Beach de STELLA PLAGE (62). Là encore, l'enquête de faisabilité n'avait pu être réalisée.
Lors du débat contradictoire du 11 décembre 2007 devant le juge de l'application des peines, Jean-Michel X... affirmait habiter un studio à Stella Plage, travailler à Calais comme transporteur, sans produire de justificatif de cet emploi et donnait l'adresse de ses parents à Berck-sur-mer (62).
Le juge de l'application des peines de Béthune rejetait, le 21 décembre 2007, la requête présentée par Jean-Michel X.... Le magistrat relevait principalement qu'aucune vérification n'avait pu être effectuée quant à la situation de l'intéressé, ce dernier ayant à plus de trois reprises changé d'adresse, rendant ainsi impossible la réalisation de toute enquête par le service d'insertion et de probation.
Jean-Michel X... interjetait appel de cette décision lui refusant le bénéfice du placement sous surveillance électronique ou de la semi-liberté le 4 janvier 2008, par déclaration faite au greffe du tribunal de grande instance de Béthune.
Il était informé, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception signé le 17 janvier 2008, que son affaire serait évoquée le 15 février 2008. Le bâtonnier était saisi le 15 janvier 2008 par le procureur général d'une demande de désignation d'office d'un avocat.
Jean-Michel X... ne faisait pas d'observation écrite dans le mois de l'appel.
Le casier judiciaire de Jean-Michel X... porte trace de cinq condamnations prononcées de 2003 à 2006 des chefs de conduite d'un véhicule malgré suspension du permis, fourniture d'identité imaginaire pouvant provoquer des mentions erronées au casier judiciaire, excès de vitesse, port et transport d'arme de la 4ème catégorie, dégradation du bien d'autrui par moyen dangereux, récidive de conduite sans permis, utilisation d'une licence ou autorisation de transport routier périmée ou déclarée perdue.
A l'audience, le ministère public requiert l'octroi de la semi-liberté.
Jean-Michel X..., assisté de son conseil, sollicite l'infirmation du jugement entrepris et qu'il soit sursis à statuer dans l'attente de la réalisation de l'enquête technique préalable à l'octroi d'un placement sous surveillance électronique.
MOTIFS DE LA DECISION
C'est à juste titre que le premier juge a relevé que Jean-Michel X... avait, par ses multiples changements d'adresse et la fourniture d'informations incomplètes ou non justifiées, fait obstacle à l'accomplissement des vérifications préalables à tout octroi de mesure de placement sous surveillance électronique ou en semi-liberté.
Le jugement déféré sera donc confirmé.
PAR CES MOTIFS
LA COUR, Statuant en Chambre du Conseil et contradictoirement, par arrêt devant être notifié,
Confirme le jugement entrepris.