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28/01/2016 | FRANCE | N°13/19446

France | France, Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 8e chambre a, 28 janvier 2016, 13/19446


COUR D'APPEL D'AIX-EN-PROVENCE

8e Chambre A



ARRÊT AU FOND

DU 28 JANVIER 2016



N° 2016/ 93













Rôle N° 13/19446







SAS AITEC BUREAUTIQUE





C/



EURL DAM MARINE



SA LIXXBAIL











































Grosse délivrée

le :

à :



- Me Pierre LIBERAS,

avocat au barreau de MARSEILLE



- Me Laurent COUTELIER, avocat au barreau de TOULON



- Me Joseph MAGNAN de la SCP MAGNAN PAUL MAGNAN JOSEPH, avocat au barreau D'AIX-EN-PROVENCE











Décision déférée à la Cour :



Jugement du Tribunal de Commerce de TOULON en date du 04 Septembre 2013 enregistré(e) au répertoire général sous le n° 2013F0041...

COUR D'APPEL D'AIX-EN-PROVENCE

8e Chambre A

ARRÊT AU FOND

DU 28 JANVIER 2016

N° 2016/ 93

Rôle N° 13/19446

SAS AITEC BUREAUTIQUE

C/

EURL DAM MARINE

SA LIXXBAIL

Grosse délivrée

le :

à :

- Me Pierre LIBERAS, avocat au barreau de MARSEILLE

- Me Laurent COUTELIER, avocat au barreau de TOULON

- Me Joseph MAGNAN de la SCP MAGNAN PAUL MAGNAN JOSEPH, avocat au barreau D'AIX-EN-PROVENCE

Décision déférée à la Cour :

Jugement du Tribunal de Commerce de TOULON en date du 04 Septembre 2013 enregistré(e) au répertoire général sous le n° 2013F00413.

APPELANTE

SAS AITEC BUREAUTIQUE,

dont le siège social est [Adresse 3]

représentée par Me Pierre LIBERAS, avocat au barreau de MARSEILLE substitué par Me Jennifer MARIETTI, avocat au barreau D'AIX-EN-PROVENCE

assistée de Me Frédéric LIBESSART, avocat au barreau de TOULON,

INTIMÉES

EURL DAM MARINE,

dont le siège social est [Adresse 2]

représentée par Me Laurent COUTELIER, avocat au barreau de TOULON

SA LIXXBAIL

prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège,

dont le siège social est [Adresse 1]

représentée par Me Joseph MAGNAN de la SCP MAGNAN PAUL MAGNAN JOSEPH, avocat au barreau D'AIX-EN-PROVENCE

*-*-*-*-*

COMPOSITION DE LA COUR

En application des dispositions des articles 785,786 et 910 du Code de Procédure Civile, l'affaire a été débattue le 10 Décembre 2015, en audience publique, les avocats ne s'y étant pas opposés, devant Madame Anne DUBOIS, Conseiller, chargé du rapport, qui a fait un rapport oral à l'audience, avant les plaidoiries.

Ce magistrat a rendu compte des plaidoiries dans le délibéré de la Cour, composée de :

Monsieur Yves ROUSSEL, Président

Madame Catherine DURAND, Conseiller

Madame Anne DUBOIS, Conseiller

Greffier lors des débats : Madame Lydie BÉRENGUIER.

Les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le 28 Janvier 2016

ARRÊT

Contradictoire,

Prononcé par mise à disposition au greffe le 28 Janvier 2016

Signé par Monsieur Yves ROUSSEL, Président et Madame Lydie BÉRENGUIER, greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.

***

EXPOSE DES FAITS :

le 19/11/2010, la SARLU [C] [R] a conclu avec la SA Lixxbail un contrat de location portant sur un copieur couleur SHARP MX2300N d'un montant de 21.788,73 € TTC moyennant le paiement de 21 loyers trimestriels de 1.002,00 € HT, le matériel devant être fourni par la SAS Aitec Bureautique.

En vertu de l'avis de livraison établi le 29/11/2011, la SA Lixxbail a réglé au fournisseur le prix d'acquisition du copieur.

La SARLU [C] [R] refusant d'honorer ses engagements au motif que le matériel ne lui a pas été livré, la SA Lixxbail lui a adressé une lettre de mise en demeure restée sans effet et a alors résilié le contrat le 5/04/2011 avant de lui rappeler, vainement, son obligation de restituer le matériel et de régler la somme de 26.568,26 € TTC.

La crédit-bailleresse a de ce fait saisi le tribunal de commerce de Toulon, par assignation du 26/10/201, pour obtenir principalement le paiement des sommes restant dues et la restitution du copieur sous astreinte.

Le 29/08/2012, elle a fait assigner la SAS Aitec Bureautique pour voir essentiellement prononcer la résolution du contrat de vente conclu avec cette dernière et la voir condamner en conséquence à lui payer la somme de 21.788,73 € avec intérêts contractuels et à la relever et garantir de toutes condamnations susceptibles d'être prononcées au profit de la SARLU [C] [R].

Par jugement du 4/09/2013, le tribunal a :

joint les affaires enrôlées sous des numéros distincts,

constaté que le contrat de location n'est pas formé,

débouté la SA Lixxbail de toutes ses demandes, fins et conclusions l'encontre de la SARLU [C] [R],

condamné la SAS Aitec Bureautique au remboursement à la SARLU [C] [R] de la somme de 21.788,73 € TTC outre intérêt au taux légal à compter du 21/06/2012,

condamné la SAS Aitec Bureautique à garantir et relever la SARLU [C] [R] de toutes condamnations au profit de la SARLU [C] [R],

débouté la SAS Aitec Bureautique de toutes ses demandes, fins et conclusions,

condamné la SA Lixxbail à payer à la SARLU [C] [R] la somme de 3.000 € du chef de l'article 700 du code de procédure civile,

condamné la SA Lixxbail et laSAS Aitec Bureautique aux dépens de leurs instances respectives.

Il a essentiellement retenu que faute de livraison du matériel à la date limite prévue, le contrat de location n'a jamais été formé et que la SAS Aitec Bureautique a commis une faute contractuelle en n'exécutant pas son obligation de délivrance.

Par déclaration du 4/10/2013, la SAS Aitec Bureautique a interjeté appel de cette décision.

Dans ses dernières conclusions déposées et notifiées le 6/12/2013 et tenues pour intégralement reprises, elle demande à la cour , au visa des articles 1134 alinéa 3, 1184 et 1719 du Code Civil, de :

infirmer le jugement dans ses entières dispositions et statuant à nouveau,

1 °) Au principal,

constater que le contrat de bail du 19 novembre 2010 a été valablement formé,

constater que la date de livraison du matériel au 29 novembre 2010 n'est pas une date butoir et a été prorogée,

constater que depuis le 10 décembre 2010, [C] [R] s'est opposée à la livraison du matériel par Aitec,

constater que le bon de commande du 19 novembre 2010 ne comportait pas de clause résolutoire de plein droit,

en conséquence, rejeter la demande de résolution de la Société [C] [R] comme mal dirigée et mal fondée,

ordonner à la société [C] [R] de prendre possession du matériel en donnant une date de livraison à la société Aitec et en réceptionnant ledit matériel, et ce sous astreinte de 100 € par jour de retard à compter de la signification de l'arrêt à intervenir,

2°) Subsidiairement,

constater que le contrat de vente du 19 novembre 2010 est résolu aux torts de la Société [C] [R],

condamner la société [C] [R] à lui payer la somme de 8.804 € à titre de dommages et intérêts,

donner acte à la Société Aitec qu'elle ne s'oppose pas au remboursement de la somme de 18.218 € au titre de la vente au prix hors taxe du copieur à la Société Lixxbail,

débouter la Société Lixxbail du surplus de ses demandes,

condamner la société [C] [R] à relever et garantir la société Aitec des éventuelles condamnations qui seraient prononcées à son encontre,

3°) En tout état de cause,

débouter la Société [C] [R] et Lixxbail de l'ensemble de leurs demandes, fins et conclusions,

condamner solidairement la Société [C] [R] et Lixxbail au paiement de la somme de 3500 € au titre de l'article 700 du code de procédure civile ainsi qu'aux entiers dépens distraits au bénéfice du cabinet Liberas et associés.

Dans ses dernières écritures déposées et notifiées le 11/03/2014 et tenues pour intégralement reprises, la SARLU [C] [R] demande à la cour , au visa des articles 1134, 1146, 1147, 1184 du Code Civil, de :

confirmer en toutes ses dispositions le jugement dont appel,

rejeter la demande de la SA Lixxbail car infondée et la débouter de toutes ses demandes, fins et conclusions à l'encontre de la SARL [C] [R],

condamner la SA Lixxbail à payer à la SARL [C] [R] la somme de 3.000 € pour procédure abusive,

condamner la SAS Aitec Bureautique au remboursement à la SA Lixxbail de la somme de 21.788,73 € TTC, outre intérêts au taux légal à compter du 21 Juin 2012 jusqu'à parfait paiement,

condamner la SAS Aitec Bureautique à garantir et relever la SA Lixxbail de toutes condamnations au profit de la SARL [C] [R],

débouter la SA Lixxbail de ses autres demandes, fins et conclusions à l'encontre de la SAS Aitec Bureautique,

débouter la SAS Aitec Bureautique de toutes ses fins, demandes et conclusions,

condamner la SA Lixxbail à payer à la SARL [C] [R] la somme de 3.000 € par application des dispositions de l'Article700 du Code de Procédure Civile,

condamner la SAS Aitec Bureautique et la SA Lixxbail aux entiers dépens de première instance et d'appel,

subsidiairement, dans l'hypothèse où la Cour viendrait à considérer que le contrat de location a été formé,

prononcer la résolution du contrat aux torts exclusifs de la Société Lixxbail et de la Société Aitec,

débouter la Société Lixxbail de toutes ses demandes, fins et conclusions,

dans l'hypothèse où la Société [C] [R] serait condamnée à payer une somme quelconque à la Société Lixxbail,

condamner la Société Aitec à la relever et garantir de toutes condamnations tant en principal, qu'intérêts, frais et accessoires,

condamner la Société Lixxbail et la Société Aitec à lui payer la somme de 5.000 € par application des dispositions de l'Article700 du Code de Procédure Civile,

condamner la Société Lixxbail et la Société Aitec aux entiers dépens de première instance et d'appel, distraits au profit de Maître Laurent Coutelier.

Dans ses dernières conclusions déposées et notifiées le 27/01/2014 et tenues pour intégralement reprises, la SA Lixxbail demande à la cour, au visa des articles 1134 et 1184 du Code Civil, de :

à titre principal,

réformer le jugement en toutes ses dispositions,

en conséquence,

dire et juger que le contrat de location du 19 novembre 2010 a été valablement formé,

condamner la SARL [C] [R] à payer à la société Lixxbail la somme de 27.614,04 € TTC assortie des intérêts au taux légal à compter du 07/07/2011,

à litre subsidiaire, si la cour estimait que le contrat n'est pas valablement formé,

confirmer le jugement en ce que le Tribunal a condamné la société Aitec Bureautique à lui payer la somme de 21.788,73 € correspondant au remboursement du prix d"`achat du matériel, et condamné la SAS Aitec Bureautique à la garantir et relever indemne de tonte condamnation susceptible d'être prononcée au profit de la société [C] [R],

réformer le jugement en ce que le Tribunal n°a pas applique les dispositions contractuelles s'agissant des intérêts de retard,

en conséquence, dire et juger que la somme de 21.788,73 € portera intérêts calculés au taux de 1 % par mois entre la date du règlement du prix d'achat du matériel en l'occurrence le 26 novembre 2010 et le jour du prononcé de la décision,

en tout état de cause,

réformer le jugement s'agissant des dommages et intérêts octroyés à la société [C] [R] pour procédure abusive,

condamner toute partie succombante à payer à la société Lixxbail la somme de.3.000 € sur le fondement de l'article 700 du Code de Procédure Civile,

condamner toute partie succombante aux entiers dépens d'instance et d'appel dont distraction pour ces derniers au profit de la SCP Joseph-Paul Magnan.

L'ordonnance de clôture est intervenue le 26/11/2015.

***

**

SUR CE :

La SARLU [C] [R] n'a pas réglé les loyers réclamés par la crédit-bailleresse au motif que le matériel ne lui a pas été livré par la SAS Aitec Bureautique à la date de livraison prévue au 29/11/2010.

La SA Lixxbail répond qu'elle a réglé au fournisseur le prix d'acquisition du matériel après l'établissement d'un avis de livraison au 29/11/2010 de sorte que les loyers étaient bien dus par le crédit-preneur.

Son paiement s'est cependant fondé sur un unique avis de livraison daté du 29/11/2010 établi par la SAS Aitec Bureautique qui indique le 29/11/2010 comme date limite de livraison.

Néanmoins, aucune signature de la SARLU [C] [R] ne figure sur ce document.

En outre, cet avis indique dans son point 3 que « le fournisseur certifie que le locataire a réceptionné et accepté le matériel sans restriction ni réserve, que ce dernier a une parfaite connaissances des conditions d'utilisation et d'entretien du matériel et qu'il a a signé en date du --- un document attestant de la livraison de ce matériel » sans toutefois que la date de ce document ne soit précisée.

De même, l'avis ne précise pas au paragraphe intitulé « mentions obligatoires » la date d'installation et de mise en marche effective du matériel ni son lieu d'installation.

D'autre part, après réception le 9/12/2010 de l'envoi du contrat de location et de l'échéancier de l'opération par la SA Lixxbail, le crédit-preneur a informé cette dernière que la SAS Aitec n'avait pas respecté son engagement en ne livrant pas le copieur et lui a donc demandé d'annuler le contrat en cause.

Il a écrit le même jour à son fournisseur pour annuler son engagement compte tenu de l'absence de livraison du matériel.

Le 10/12/2010, la SAS Aitec Bureautique a confirmé l'absence de livraison au 29/11/2010 mais précisé que c'est à la demande de la SARLU [C] [R] qu'elle avait accepté de décaler la livraison.

Elle n'a toutefois pu satisfaire à la sommation faite par le crédit-preneur le 16/12/2010 de lui adresser le document attestant de cette requête d'une livraison différé, alléguant que celle-ci avait été faite verbalement.

Ces circonstances conduisent à considérer que l'avis de livraison ne caractérise aucunement l'exécution de l'obligation de délivrance mais avait pour seul objet de permettre la mise en place du contrat de crédit-bail et d'entraîner le transfert de propriété.

Il en résulte que c'est à tort d'une part, que la SAS Aitec Bureautique a réclamé le paiement du prix de vente du copieur et, d'autre part, que la SA Lixxbail a procédé à ce paiement sans vérifier que le crédit-preneur avait bien réceptionné le matériel.

La SAS Aitec Bureautique fait valoir que la date du 29 novembre n'a jamais été la date de livraison envisagée à l'origine et que ce n'est que le 26 novembre, lors de la cession du matériel entre le fournisseur et le bailleur qu'elle a pris contact avec la SARLU [C] [R] pour convenir de la livraison au 29 novembre 2010.

Sa thèse est toutefois contredite par le contrat de location établi le 19/11/2010 qui précise déjà comme date limite de livraison le 29/11/2010 et conforte l'indication contenue dans le bon de commande du 19/11/2010 de l'urgence de la livraison souhaitée.

L'appelante se réfère néanmoins à l'article 2 des conditions générales de vente figurant sur le bon de commande stipulant que « les délais de livraison ou d'intervention en sont donnés qu'à titre indicatif et les retards éventuels ne donnent pas le droit à l'acheteur d'annuler al vente, de refuser la marchandise ou la prestation de service, ou de réclamer des dommages-intérêts » pour en déduire que la SARLU [C] [R] ne peut se prévaloir d'une date limite de livraison fixée au 29/11/2010.

Elle ajoute que c'est la croyance de la société [C] [R] d'être victime d'un abus de tarification suite à la communication du devis informatique du 26/11/2010 qui se trouve à l'origine de sa volonté de se désengager de l'opération de location financière.

Cependant, ce devis portant sur la mise en place et l'installation d'un serveur, dont fait état la SAS Aitec Bureautique, vise d'autres matériels et logiciels que le copieur concerné qui a fait l'objet d'un bon de commande du 19/11/2010.

D'autre part, la SARLU [C] [R] oppose valablement le caractère abusif de la clause fait référence à un délai à titre indicatif alors que l'ancien article L114-1 code de la consommation applicable au litige impose la mention d'une date limite de livraison.

En outre, non seulement le contrat de crédit-bail mais également l'avis de livraison mentionnent tous deux le 29 novembre comme date limite de livraison.

Enfin, l'appelante qui reconnaît qu'elle devait livrer le copieur à cette date, soutient mais sans rapporter la preuve qui lui incombe, que la SARLU [C] [R] lui avait demandé de différer la livraison.

Il s'évince de tous ces éléments, que l'ensemble des parties s'étaient entendues pour une date limite de livraison au 29/11/2010.

Le fournisseur ne peut donc reprocher à la locataire d'avoir fait fi des mises en demeure des 10/12/2010 et 22/12/2010 de prendre possession du matériel alors que cette dernière l'avait informée dès le 9/12/2010 de l'annulation de son engagement.

Dès lors, le défaut de livraison du copieur justifie le prononcé de la résolution de la vente aux torts exclusifs de la SAS Aitec Bureautique qui a manqué à son obligation de délivrance.

L'interdépendance des conventions entraîne de plein droit la résiliation subséquente du contrat de crédit-bail.

Le jugement entrepris sera donc infirmé en ce qu'il a constaté que le contrat de location n'est pas formé.

C'est en revanche à bon droit que le premier juge a débouté la SA Lixxbail de sa demande en paiement à l'encontre de la SARLU [C] [R], qu'il a condamné la SAS Aitec Bureautique à rembourser à la crédit- bailleresse le prix du copieur ainsi qu'à relever et garantir la SA Lixxbail de toutes condamnations pouvant être prononcées à son encontre.

Selon l'article 5 3) des conditions générales du contrat de location, si la résolution de la vente était prononcée et le contrat de location résilié, le bailleur réclamerait au fournisseur le remboursement du prix d'achat du matériel et des intérêts de retard calculés au taux de 1% par mois entre la date du règlement du prix d'achat du matériel et le jour du prononcé du jugement.

Compte tenu de la résolutions des contrats, l'appelante considère à tort que la TVA ayant déjà été déduite par la SA Lixxbail, la condamnation au remboursement du prix du matériel doit être prononcée hors taxes.

Par ailleurs, un courrier envoyé par la crédit-bailleresse au fournisseur le 21/06/2012 établit que c'est à cette date que le règlement du prix du copieur a été réglé et non à la date de la facture du 26/11/2010.

C'est donc bien la somme de 21.788,73 € TTC que la SAS Aitec Bureautique doit régler à la SA Lixxbail avec intérêts au taux de 1% par mois à compter du 21/06/2012 jusqu'au prononcé de la présente décision.

L'appelante sera par conséquent déboutée de ses demandes tendant à voir ordonner à la locataire de prendre possession du matériel sous astreinte, à être relevée et garantie des condamnations pouvant être prononcées contre elle et de dommages-intérêts pour perte du bénéfice du contrat d'entretien et de maintenance du matériel, à l'encontre de la SARLU [C] [R].

Cette dernière ne rapporte pas la preuve du caractère abusif de l'action introduite à son encontre par la crédit-bailleresse. Elle sera par conséquent déboutée de sa demande de dommages-intérêts pour procédure abusive et la décision attaquée réformée de ce chef.

L'ensemble de ses demandes tendant à voir la SAS Aitec Bureautique condamnée à payer certaines sommes à la SA Lixxbail et à garantir cette dernière seront également rejetées, nul ne plaidant par procureur.

L'équité commande de condamner la SA Lixxbail à payer à la SARLU [C] [R] la somme de 1.000 € du chef de l'article 700 du code de procédure civile et la SAS Aitec Bureautique à payer à la SARLU [C] [R] et à la SA Lixxbail la somme de 1.000 € chacune au titre de leurs frais irrépétibles.

La SAS Aitec Bureautique sera condamnée à relever et garantir la SA Lixxbail des condamnations prononcées à son encontre.

Enfin, l'issue du procès conduit à condamner la SAS Aitec Bureautique et la SA Lixxbail aux entiers dépens.

***

**

PAR CES MOTIFS

La cour, statuant par arrêt contradictoire, rendu par mise à disposition,

Confirme le jugement dont appel sauf en ce qu'il a constaté que le contrat de location n'est pas formé, a condamné la SA Lixxbail à payer à la SARLU [C] [R] la somme de 3.000 € pour procédure abusive, et a fait courir des intérêt au taux légal sur la condamnation de la SAS Aitec Bureautique à rembourser à la SA Lixxbail la somme de 21.788,73 € TTC,

statuant à nouveau de ces chefs,

Prononce la résolution du contrat de vente du copieur et la résiliation du contrat de crédit-bail,

Déboute la SAS Aitec Bureautique de l'ensemble de ses demandes, fins et conclusions,

Condamne la SAS Aitec Bureautique à rembourser à la SA Lixxbail la somme de 21.788,73 € TTC avec intérêts au taux de 1% par mois à compter du 21/06/2012 jusqu'au prononcé de la présente décision,

Condamne la SAS Aitec Bureautique à payer à la SARLU [C] [R] et la SA Lixxbail la somme de 1.000 € chacune en application de l'article 700 du code de procédure civile,

Condamne la SAS Aitec Bureautique à relever et garantir la SA Lixxbail de toutes condamnations prononcées à son encontre,

Condamne la SAS Aitec Bureautique aux entiers dépens distraits au profit de la cause conformément aux dispositions de l'article 699 du code de procédure civile.

LE GREFFIERLE PRÉSIDENT


Synthèse
Tribunal : Cour d'appel d'Aix-en-Provence
Formation : 8e chambre a
Numéro d'arrêt : 13/19446
Date de la décision : 28/01/2016

Références :

Cour d'appel d'Aix-en-Provence 8A, arrêt n°13/19446 : Infirme partiellement, réforme ou modifie certaines dispositions de la décision déférée


Origine de la décision
Date de l'import : 27/03/2024
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;cour.appel;arret;2016-01-28;13.19446 ?
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