s ent e nce a n d o n the factors which t h e a pp l i cant fel t miti gated in his fav o ur a nd it also had before it th e no te of th e first i ns tance jud ge o n the p roceedings . In these circumstances there i s nothi ng to s h o w that th e applica nt 's appeal w as not heard fa idy, in conform i ty w it h Article 6 p a r a . 1 of the C on vention . It fo ll ow s that t his part of the appli ca nt 's com plai nt is manifestly ill-fo un ded within th e mean in g of A rt icle 27 p a ra . 2 of th e Co n ventio n .
Résumé des faits pertin ents Le requérant fut re mnnu coupable en 1985 de détention d'une arme à feu et de fausse monnaie. Il avait plaidé coupable . Il fut condamné à un total de six ans d'emprisonnement par la High Couii ofJusticiarv , siégennt à Glasgow, et fit appel de la peine devant la Cou rt of Criminal Appea( . A l'audience d'appel le 22 no vernbre 1 985, la cour était en possession du rapport du premier juge . Aucun tém oin ti e fu t entendu . Pendant que l'avocate du requérant s'adressait à la c our, elle eut le sentiment que les juges , par les quesfi nns qu 'ils posaient, considéraient la peine crnnme excessivemeut légère. Sur instructions de sou client, qui assistait d !'audience, elle demanda l'autorisation de se désister de !'appel mais, exerçant le pouvoir discrétionnaire qui lui est conféré lorsgu 'ime telle demande est faite après le début de ! 'audience . la cour refiisa l'autorisation. Elle onnu/a la peine du requéran i el lui substitua deux peines de cinq aris de prison chacune, à purg er cort sécutivewient .
(TRADUCTION) EN DROIT (Extrait) L L e requ érant se plaint d'abord de s'être v u refuser un procès éq uit able e n ce que la Hi g h Court o f Appea l a acc ru sa pei ne e t l ui a refusé l'autorisation de se d és i ster de so n a pp el à l 'au dience du 22 n ovembre 1 9 8 5 . L 'artic l e 6 par . 1 d e l a Convention se lit ai ns i : « T out e pe rso nne a d roit à ce que sa c ause so it e nte ndu e é quitab l em e nt , publi qu e m e nt et dan s un délai raisonnab le , p ar un tribunal in dépe nd ant et i mpart i a l , établi p ar l a l oi, qui déc idera, soi t des co ntes t a tion s s ur ses dro it s et obliga tion s de caractère ci vi l , soit du bien -fo ndé d e toute accusation en mati ère pénal e dirigée contre elle . . . » 22 1
La C ommi ss i on rappe l le que, sel on sa j uri sprudence constante, l'équité d ' un pr ocès do it être examinée par ré fé ren ce à l'e ns emble de l a p rocédure ( No 52 4/59 , déc . 19 .12 .60, Annuaire 3 pp . 323-353 et No 8289/78, déc . 5 .3 .80, D . R . 18 p .l W) . L a Comm iss io n relève notamment que le requér a nt était personnellement présen t tan t à son pr ocès qu ' à l ' audien ce d'appel et qu 'à ce s d e ux occ a sio ns, il a été re prése nté par un avocat . D an s ezs conditions, rien n e mo ntr e q ue le principe de l 'égalit é des armes, consacré pa r l a no ti on de procès équi table, n'ait pa s été respect é . L e requérant souti ent qu e les q uestion s posées à so n avocate par la co ur d'appel indiquaien t c lai reme n t que, dès le déb ut , l es ju ges estimai ent l'appel sa ns fo nde m e nt et n 'ét a ient donc pas di sposés à en examine r co n ven abl e ment le bien -fondé . L a Co m mi ss i o n est im e cependant qu ' i l fa ut cl air emzn t d istin guer to ut e al l égat ion de parti pri s de la part d ' un tribunal du cas o ù un e jur i dicti o n a d éj 8 c onnai ssance du d ossi er et o ù l es ju ges ont e u la poss ibilité de se p ré parer en étudiant l es d oss i ers, ce qui peut co nd ui r e inév it abl eme nt les j uges à se fa ire un e p rem ière id ée ou opinio n quant au bien -fon dé de l 'appel , sou s rése rve d 'e nte ndre l es plaid o i ries elles-mêmes . L a C ommi ssio n cons tat e qu 'e n deh o rs d u fa il qu e l a cour d 'a pp el sembl e s'ê tre fo r gé u ne telle idée première sur l'a pp el, l e requ é rant n'a soum is aucun é lément pr ou vant une a lléga t io n de parti pri s effectif e t rien n'indique d an s les fa its d e la cause, tels qu ' i ls o nt été so um is, que l a co u r d 'appel n ' a pa s respec té la condition d' i m partia l ité prév ue à l'artic l e 6 par . 1 d e la C on ve nti o n . Le requérant so uti ent par a i ll eurs qu 'i l n 'éta it pas équi tabl e d e l' emp êcher de se d ési st er de l 'a pp el q u 'i l avait i nterj eté et qui éta it en cours d e d écisio n l orsq ue so n avocat e et lui-même ont estimé qu'il n 'abo ut irait pas . La Co mm iss i on rel ève à ce t égard q u e le d roit écoss ais prévoit e xp ressé ment la possi b i l ité de se dés i st er d'u n appel au x co n d it io n s d e l' artic l e 244 de l a l oi d e 1 9 75 , m a i s qu e l a mise en jeu de ce t ani cle se limit e au cas où l'audi e nce d'appel n'a pas e ncore co m me ncé . La Com mission co ns tate en l'espèce qu e la Co ur t of Crimi nal Appeal n'a pas p orté a tt e i nte à l'équité de l ' audience d 'app el e n exigeant q ue s'ac hève l 'appel qu i n 'ava it pas se u lem e nt ét é introduit, ma i s po ur leq uel l ' aud ien ce é ta it déj à e n cou rs . Le r e qué rant se plaint e n o ut re de ce qu e la cour l u i a in fligé une peine de qu atr e a ns d e pr ison sa n s ent e nd re au cun té moi n . La Commi ssi on r appe lle que , le req uérant ayant plaidé coupa b le deva nt l ' instance infé rieu re su r les deux ch efs d'accusation auxquel s se ré fé rait l ' app e l , a ucun témo i g nage n ' avait été prod uit à cet égard , même si des t é m oi g nages à ch arge et à d éc harge o n t été do nnés pour un a utre accu sé s ur d es accu sati o ns connexes d e con trefaçon , d ont le requérant fut par l a suite reco nnu n on co up abl e . Le r a pp ort du tribunal de prem i8re ins tance expose br ièvement les fai ts, le j uge préc i sa nt qu e l es deux accusations so nt très g rav es . La co ur n 'a pas exigé un c omp[e rendu d e la procé d u re en pre m ière in stan ce, et ri e n n'indique qu e si un t el compte ren du avait ét é produit , i l aurait affecté sa déci sion s u r l 'ap pel du r e qu é rant, leq u el portait s u r l a pei ne et n o n s ur la con damn ation .
222
La Commiss i o n r elève que l a Cou rt o f Cri minal Appeal est habil itée, au x termes de l'a rticl e 244 par. 3 (b) lu en li aiso n avec l'a rt icle 228 par. 2 de la loi de 1 9 75, à en ten dre des t é moignages com pl émentaires . Il semb le qu'en l'espèce la cou r n'ait pas j ugé nécessai re de le fa ir e pour décider de l a gravité d es deux délits et que ni le req u éra n t ni son avocate n'aient demandé à l a cour d'e nte ndre d'a ut res témo in s . Toutefois, en parve na nt à sa conc lu sion , la Cour a tiré p ani des pl ai doir ies de l 'uvoeate sur l a g rav it é de la pe i n e in tli gée a u requérant et su r les circonstances que le requérant estim ait @tre atténuantes e n sa faveur . La Co u r disposait égal em ent de l a n ote s u r l a procédure établ ie par l e juge d ' instan ce . D an s ces conditions, r ien n'indique qu e l'appel d u requéra nt n'ait pas été ente n d u équit abl ement , conformément à l'article 6 p a r . 1 de l a C o n ve nt io n . u s'en suit que le grief du r e qué r a nt es t , su r ce p oi nt, ma ni festement ma l fo ndé a u se ns de l 'art icle 27 par . 2 de l a Convention .
223