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14/01/1998 | SéNéGAL | N°25

Sénégal | Sénégal, Cour de cassation, 14 janvier 1998, 25


Texte (pseudonymisé)
Y TRANSSENE
C/
Mme C Ad Ac

LA COUR D'APPEL A STATUE « ULTRA PETITA» (OUI) ET MECONNAISSANCE DE LA PORTEE DU PRINCIPE DE L'EFFET DEVOLUTIF DE L'APPEL - CASSATION

UNE EMPLOYEE AYANT SOLLICITE LE PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERETS POUR LICENCIEMENT ABUSIF FUT DEBOUTEE DE CE CHEF DE DEMANDE PAR LE PREMIER JUGE. LA COUR D'APPEL LUI ALLOUA 2.000.000 F AU TITRE DES DOMMAGES-INTERETS POUR LICENCIEMENT ABUSIF ALORS QUE L'APPEL INCIDENT DE LADITE EMPLOYEE NE PORTAIT PAS SUR CE POINT.

Chambre Sociale

ARRET N° 25 DU 14 Janvier 1998

LA COUR,

Aprè

s en avoir délibéré conformément à la loi;

Sur le moyen unique tiré de ce que la Cour d'Appe...

Y TRANSSENE
C/
Mme C Ad Ac

LA COUR D'APPEL A STATUE « ULTRA PETITA» (OUI) ET MECONNAISSANCE DE LA PORTEE DU PRINCIPE DE L'EFFET DEVOLUTIF DE L'APPEL - CASSATION

UNE EMPLOYEE AYANT SOLLICITE LE PAIEMENT DE DOMMAGES-INTERETS POUR LICENCIEMENT ABUSIF FUT DEBOUTEE DE CE CHEF DE DEMANDE PAR LE PREMIER JUGE. LA COUR D'APPEL LUI ALLOUA 2.000.000 F AU TITRE DES DOMMAGES-INTERETS POUR LICENCIEMENT ABUSIF ALORS QUE L'APPEL INCIDENT DE LADITE EMPLOYEE NE PORTAIT PAS SUR CE POINT.

Chambre Sociale

ARRET N° 25 DU 14 Janvier 1998

LA COUR,

Après en avoir délibéré conformément à la loi;

Sur le moyen unique tiré de ce que la Cour d'Appel a statué "ultra petita" -

ATTENDU que la demanderesse reproche à l'arrêt attaqué d'avoir statué "ultra petita" en ce qu'il a alloué son ex-employée la dame Ad Ac C la somme de 2.000.000 de frs à titre de dommages-intérêts pour licenciement abusif alors que la défenderesse n'a jamais réclamé le paiement de dommages-intérêts et ce, ni devant l'Inspecteur du Travail ni devant la Cour d'Appel et qu'ainsi en lui allouant cette somme l'arrêt attaqué a violé la loi;

ATTENDU que lorsque la Cour d'Appel statue "ultra petita" sa décision encourt la cassation si cette anomalie est accompagnée d'une violation de la loi;

ATTENDU qu'il apparaît des énonciations du P.V. de non-conciliation établi le 20 juillet 1990 que l'employée a sollicité le paiement de dommages-intérêts pour licenciement abusif; que toutefois ayant été déboutée de ce chef de demande par le premier juge son appel incident ne portait pas sur ce point;

- Qu'il en résulte que n'étant pas saisie d'une demande en paiement de dommages-intérêts pour licenciement abusif, en statuant comme elle l'a fait, la Cour d'Appel a non seulement statué "ultra petita" mais encore a méconnu la portée du principe de l'effet dévolutif de l'appel et sa décision mérite cassation sur ce point;

PAR CES MOTIFS

Casse et annule l'arrêt numéro 383 rendu le 8 septembre 1993 par la Chambre Sociale de la Cour d'Appel en ce qu'il a alloué à la défenderesse des dommages-intérêts pour licenciement abusif;
Renvoie la cause et les parties devant la Cour d'Appel autrement composée pour y être statué à nouveau;

Président: Madame BARO Renée Rapporteur: Madame BARO Renée Avocat Général : Monsieur BA Aly Ciré. Avocat: Maîtres X Aa; A Ab


Synthèse
Numéro d'arrêt : 25
Date de la décision : 14/01/1998
Chambre sociale

Origine de la décision
Date de l'import : 22/11/2019
Identifiant URN:LEX : urn:lex;sn;cour.cassation;arret;1998-01-14;25 ?
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