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18/05/2006 | TCHAD | N°17/CS/CJ/SC/06

Tchad | Tchad, Cour supreme, Civile, 18 mai 2006, 17/CS/CJ/SC/06


Texte (pseudonymisé)
REPUBLIQUE DU TCHAD
AU NOM DU PEUPLE TCHADIEN
COUR SUPREME, SECTION CIVILE
Après lecture des conclusions de l'avocat général ;
Après observations des conseils respectifs des parties en cause ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Vu l'article 1321 du code civil
Attendu que par requête en date du 21 novembre 2002, dame Ac Aa a saisi le tribunal de première instance de Af d'une action tendant à la réclamation des biens ; que par jugement rendu le 02/04/2003, letribunal y fit droit en ordonnant la restitution du lit et de la bibliothèque, et la décl

arait légitime propriétaire du terrain quenëllé sis au quartier Ab, section 3, îlotl...

REPUBLIQUE DU TCHAD
AU NOM DU PEUPLE TCHADIEN
COUR SUPREME, SECTION CIVILE
Après lecture des conclusions de l'avocat général ;
Après observations des conseils respectifs des parties en cause ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Vu l'article 1321 du code civil
Attendu que par requête en date du 21 novembre 2002, dame Ac Aa a saisi le tribunal de première instance de Af d'une action tendant à la réclamation des biens ; que par jugement rendu le 02/04/2003, letribunal y fit droit en ordonnant la restitution du lit et de la bibliothèque, et la déclarait légitime propriétaire du terrain quenëllé sis au quartier Ab, section 3, îlotlO, lot 9 ; que suite à sa saisine par le défendeur Ad Ae, la lère chambre civile de la cour d'appel de Ndjaména par arrêt n° 102/04 du 30/08/2004, a infirmé le jugement entrepris dans toutes ses dispositions et a déclaré le terrain précité propriété de l'appelant ;
Attendu que pour déclarer Ad Ae propriétaire du terrain sis à Ab, l'arrêt infirmatif a retenu que même s'il est indéniable que les documents portent les noms de Ad Ae née Ac Aa, il n'a pas été rapporté la preuve qu'elle a acquis cet immeuble et l'a mis en exploitation avec ses propres deniers ; que le seul fait que son nom figure sur les documents ne lui donne droit à la propriété de l'immeuble...qu'en principe, si l'immeuble était sa propriété, c'est elle qui devrait en expulser Ad Ae et non le contraire ; que d'ailleurs, elle a laissé entendre que le terrain a été acquis en son nom, confirmant de la sorte l'idée de prête-nom ;
Attendu qu'en se déterminant ainsi, alors que Ad Ae qui prétend être lié à Ac Aa par une convention de prête-nom pour l'acquisition de l'immeuble n'en a pas rapporté la moindre preuve, la cour d'appel qui n'en a pas inféré de l'inexistence du contrat de prête -nom, a violé le texte susvisé par fausse application ;
Par ces motifs
- Casse et annule l'arrêt 102/04 du 13/08/2004 de la cour d'appel de Ndjaména ;
- Renvoie la cause et les parties devant la cour autrement composée ;
- Réserve les dépens.


Synthèse
Formation : Civile
Numéro d'arrêt : 17/CS/CJ/SC/06
Date de la décision : 18/05/2006
Sens de l'arrêt : Cassation

Références :

Décision attaquée : Cour d'Appel de N'DJAMENA, 13/08/2004


Origine de la décision
Date de l'import : 22/11/2019
Identifiant URN:LEX : urn:lex;td;cour.supreme;arret;2006-05-18;17.cs.cj.sc.06 ?
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