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02/05/1990 | FRANCE | N°88-15801

France | France, Cour de cassation, Chambre civile 1, 02 mai 1990, 88-15801


Sur le moyen unique :

Attendu qu'il résulte des énonciations des juges du fond qu'après le prononcé du divorce des époux Y..., des contestations les ont opposés sur la liquidation de la communauté ayant existé entre eux ; que l'arrêt attaqué a attribué à M. Y..., à titre préférentiel, le droit d'accession à la propriété d'un appartement, prévu par une convention de location-attribution conclue entre les époux Y... et la société Marseillaise d'habitation ; que la même décision a débouté Mme X... de sa demande en paiement d'une indemnité pour l'occupation priva

tive du même appartement par son ancien époux, et fixé la soulte due par celui-c...

Sur le moyen unique :

Attendu qu'il résulte des énonciations des juges du fond qu'après le prononcé du divorce des époux Y..., des contestations les ont opposés sur la liquidation de la communauté ayant existé entre eux ; que l'arrêt attaqué a attribué à M. Y..., à titre préférentiel, le droit d'accession à la propriété d'un appartement, prévu par une convention de location-attribution conclue entre les époux Y... et la société Marseillaise d'habitation ; que la même décision a débouté Mme X... de sa demande en paiement d'une indemnité pour l'occupation privative du même appartement par son ancien époux, et fixé la soulte due par celui-ci en raison de l'attribution préférentielle dont il était bénéficiaire ;

Attendu que Mme X... fait grief à la cour d'appel d'avoir rejeté sa demande d'indemnité d'occupation, au motif que son conjoint réglait seul le loyer de l'immeuble dont il avait la jouissance privative, alors, selon le moyen, que l'indivisaire qui use ou jouit privativement de la chose indivise est, sauf convention contraire, redevable d'une indemnité, de telle sorte qu'en statuant comme elle a fait, la cour d'appel a violé les règles légales applicables en matière d'indivision ;

Mais attendu qu'ayant constaté que l'appartement litigieux n'était pas devenu la propriété de la communauté conjugale avant sa dissolution, mais qu'il demeurait encore celle de la société Marseillaise d'habitation, à laquelle M. Y... réglait un loyer, l'arrêt attaqué en a justement déduit que l'occupation privative par ce dernier du même bien, qui ne faisait pas partie de l'indivision postcommunautaire, ne pouvait donner lieu à indemnité au profit de celle-ci ; que le moyen n'est donc pas fondé ;

Et attendu qu'il n'apparaît pas inéquitable de laisser à la charge de M. Y... les frais non compris dans les dépens dont il sollicite le remboursement en application de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ;

DEBOUTE M. Y... de sa demande présentée sur le fondement de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile.


Synthèse
Formation : Chambre civile 1
Numéro d'arrêt : 88-15801
Date de la décision : 02/05/1990
Sens de l'arrêt : Rejet
Type d'affaire : Civile

Analyses

COMMUNAUTE ENTRE EPOUX - Partage - Attribution préférentielle - Bien faisant l'objet de l'attribution - Immeuble en location-attribution - Attribution du seul droit d'accession à la propriété - Effets - Indemnité d'occupation (non)

LOCATION-ATTRIBUTION - Locataire-attributaire - Epoux commun en biens - Partage - Attribution préférentielle - Attribution du seul droit d'accession à la propriété - Effets - Indemnité d'occupation (non)

COMMUNAUTE ENTRE EPOUX - Dissolution - Indivision post-communautaire - Chose indivise - Usage par l'un des époux - Immeuble - Indemnité d'occupation - Immeuble en location-attribution - Propriété non transmise à la communauté avant sa dissolution (non)

INDIVISION - Chose indivise - Usage - Usage par un indivisaire - Immeuble - Indemnité d'occupation - Attribution - Conditions - Immeuble entrant dans l'indivision - Immeuble en location-attribution - Attribution préférentielle du seul droit d'accession à la propriété (non)

Un appartement, pour lequel une convention de location-attribution avait été conclue entre des époux et une société, n'étant pas devenu la propriété de la communauté conjugale avant la dissolution de celle-ci, une cour d'appel en déduit justement que l'occupation privative de ce bien par le mari, qui s'était vu attribuer préférentiellement le droit d'accession à sa propriété, ne peut donner lieu à indemnité au profit de l'indivision post-communautaire dont il ne dépend pas.


Références :

Décision attaquée : Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 12 novembre 1987


Publications
Proposition de citation : Cass. Civ. 1re, 02 mai. 1990, pourvoi n°88-15801, Bull. civ. 1990 I N° 90 p. 67
Publié au bulletin des arrêts des chambres civiles 1990 I N° 90 p. 67

Composition du Tribunal
Président : Président :M. Camille Bernard, conseiller doyen faisant fonction
Avocat général : Premier avocat général : M. Dontenwille
Rapporteur ?: Rapporteur :M. Bernard de Saint-Affrique
Avocat(s) : Avocats :la SCP Masse-Dessen, Georges et Thouvenin, la SCP Waquet, Farge et Hazan.

Origine de la décision
Date de l'import : 14/10/2011
Fonds documentaire ?: Legifrance
Identifiant ECLI : ECLI:FR:CCASS:1990:88.15801
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