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17/02/2021 | FRANCE | N°446738

France | France, Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, 17 février 2021, 446738


Vu les procédures suivantes :

MM. Pascal M..., M. W... Q... et Mme T... ont demandé au tribunal administratif de la Polynésie française d'annuler les opérations électorales qui se sont déroulées le 5 juillet 2020 en vue de la désignation des maires délégués des communes associées de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare et d'enjoindre sous astreinte au conseil municipal de se réunir pour procéder à une nouvelle élection de ces maires délégués. Par un jugement n° 2000444 du 20 octobre 2010, le tribunal administratif de la Polynésie française a refusé de transmettre au Conse

il d'Etat la question prioritaire de constitutionnalité, soulevée par la comm...

Vu les procédures suivantes :

MM. Pascal M..., M. W... Q... et Mme T... ont demandé au tribunal administratif de la Polynésie française d'annuler les opérations électorales qui se sont déroulées le 5 juillet 2020 en vue de la désignation des maires délégués des communes associées de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare et d'enjoindre sous astreinte au conseil municipal de se réunir pour procéder à une nouvelle élection de ces maires délégués. Par un jugement n° 2000444 du 20 octobre 2010, le tribunal administratif de la Polynésie française a refusé de transmettre au Conseil d'Etat la question prioritaire de constitutionnalité, soulevée par la commune de Taha'a en défense, portant sur l'article L. 2573-3 du code général des collectivités territoriales, dans sa rédaction issue de l'article 3 de la loi n° 2016-1658 du 5 décembre 2016, annulé l'élection de Mmes A... U... B... et J..., ainsi que de M. R... en qualité de maires délégués respectivement de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare et enjoint au maire de la commune de Taha'a de procéder à l'élection des maires délégués dans ces communes associée s dans un délai d'un mois à compter de la notification de son jugement.

Par une ordonnance n° 2000444 du 21 octobre 2020, le président du tribunal administratif de la Polynésie française a, sur le fondement de l'article R. 741-11 du code de justice administrative, rectifié ce jugement pour erreur matérielle. Prenant acte de ce que par un jugement n° 2000462 du 20 octobre 2020 le même tribunal avait proclamé élus en qualité de maires délégués des communes associées de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare, respectivement, M. M..., M. Q... et Mme P..., il a corrigé le jugement n° 2000444 pour préciser qu'il n'y avait pas lieu de statuer sur les conclusions aux fins d'injonction des requérants.

1° Sous le n°446738, par une requête, enregistrée le 23 novembre 2020 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, Mme J..., Mme A... U... B... et M. R... demandent au Conseil d'Etat :

1°) d'annuler ce jugement et cette ordonnance ;

2°) réglant l'affaire au fond, de rejeter la protestation de MM. M... et Q..., et de Mme P....

2° Sous le n°446740, par une requête, enregistrée le 23 novembre 2020 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, la commune de Taha'a au Conseil d'Etat :

1°) d'annuler ce jugement et cette ordonnance ;

2°) réglant l'affaire au fond, de rejeter la protestation de MM. M... et Q..., et de Mme P....

....................................................................................

Vu les autres pièces des dossiers ;

Vu :

- la Constitution, notamment son Préambule et ses articles 3, 4, 27, 72 et 61-1 ;

- le code électoral ;

- le code général des collectivités territoriales ;

- la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d'autonomie de la Polynésie française ;

- l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 ;

- la loi n° 2016-1658 du 5 décembre 2016, notamment son article 3 ;

- le code de justice administrative et le décret n° 2020-1406 du 18 novembre 2020 ;

Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de Mme Isabelle Lemesle, conseillère d'Etat,

- les conclusions de M. Alexandre Lallet, rapporteur public ;

La parole ayant été donnée, après les conclusions, au Cabinet Colin - Stoclet, avocat de Mme F... H..., de Mme V... A... U... B..., de M. L... R..., et de la commne de Taha'a, à la SCP Boré, Salve de Bruneton, Mégret, avocat de M. I... M..., de M. W... Q... et de Mme S...-hoi ;

Considérant ce qui suit :

1. Il résulte de l'instruction qu'à l'issue des opérations électorales qui se sont déroulées les 15 mars et 28 juin 2020 en vue de la désignation des conseillers municipaux dans la commune de Taha'a, la liste " Tahaa No Ananahi ", conduite par Mme O... E... a recueilli le plus grand nombre de suffrages. Toutefois, dans les communes associées de Tapuama, Ruutia et Vaitoare, c'est la liste " Ia Ho'e O Tahaa Nui ", conduite par M. D... C..., qui a obtenu le plus de suffrages. Dans ces trois sections électorales, le 5 juillet 2020, le conseil municipal de Faha'a a désigné Mme V... A... U... B..., Mme F... J..., M. L... R..., tous élus de la liste " Tahaa No Ananahi ", respectivement maires délégués de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare. Par un jugement du 20 octobre 2020 rectifié par une ordonnance du 21 octobre 2020, dont Mmes A... U... B... et J... et MM. R... et la commune de Taha'a font appel, le tribunal administratif de la Polynésie française, saisi d'une demande tendant à l'annulation de ces trois élections par une protestation de M. M..., Mme P... et M. Q..., y a fait droit, proclamant ces derniers élus respectivement en qualité de maires délégués de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare.

2. Les requêtes de Mmes J... et A... U... B..., ainsi que de M. R... d'une part, et de la commune de Taha'a d'autre part, étant dirigées contre le même jugement et présentant à juger les mêmes questions, il y a lieu de les joindre pour statuer par une même décision.

Sur la recevabilité de la requête d'appel de la commune :

3. Dans sa rédaction issue de la loi n°2016-1658 du 5 décembre 2016, applicable en l'espèce, l'article L. 2573-3 du code général des collectivités territoriales précise que, sous réserve d'adaptations qu'il énonce, les articles L. 2113-1 à L. 2113-19, les articles L. 2113-21 à L. 2113-25 et le second alinéa de l'article L. 2113-26, dans leur rédaction antérieure à la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, sont applicables aux communes de la Polynésie française. Dans sa rédaction issue de la loi du 13 juillet 2008 applicable en l'espèce, l'article L. 2573-6 du même code prévoit que les articles L. 2122-1 à L. 2122-4, les deux premiers alinéas de l'article L. 2122-5, les articles L. 2122-5-2 à L. 2122-22, à l'exception de ses 13°, 18°, 19°, 21° et 22° et les articles L. 2122-23 à L. 2122-35 sont applicables aux communes de la Polynésie française sous réserve également d'adaptations qu'il énonce. Aux termes de l'article L. 2113-22 du même code dans la version issue de la loi du 24 février 1996 relative à la partie législative du code général des collectivités territoriales, telle qu'elle est rendue applicable à la Polynésie française par l'article L 2573-3 : " Le maire de l'ancienne commune en fonction au moment de la fusion devient de droit maire délégué jusqu'au prochain renouvellement du conseil municipal./ Après ce renouvellement ou en cas de vacance, pour quelque cause que ce soit, du siège de maire délégué, le maire délégué est désigné par le conseil municipal parmi les conseillers élus sur la liste ayant recueilli le plus de suffrages dans la section correspondante ou, à défaut de candidature d'un des conseillers municipaux élus sur la liste arrivée en tête dans la section, parmi les conseillers élus sur les autres listes de la section correspondante, ou, à défaut, parmi les autres membres du conseil./ Le maire délégué est élu par le conseil municipal parmi ses membres, dans les conditions fixées à l'article L. 2122-7". Selon l'article L. 2122-13 du même code : " L'élection du maire et des adjoints peut être arguée de nullité dans les conditions, formes et délais prescrits pour les réclamations contre les élections du conseil municipal ". Selon l'article L. 248 du code électoral : " Tout électeur et tout éligible a le droit d'arguer de nullité les opérations électorales de la commune devant le tribunal administratif./ Le préfet, s'il estime que les conditions et les formes légalement prescrites n'ont pas été remplies, peut également déférer les opérations électorales au tribunal administratif ". En vertu de l'article L. 250 du même code, le recours au Conseil d'Etat contre la décision du tribunal administratif est ouvert soit au préfet, soit aux parties intéressées.

4. Il résulte de l'ensemble des dispositions précitées des articles L. 2113-22, L. 2122-13, L. 2573-3 et L. 2573-6 du code général des collectivités territoriales, dans leur rédaction applicable en l'espèce, ainsi que des articles L. 248 et L. 250 du code électoral, qu'en l'absence de dispositions contraires, les protestations dirigées contre les opérations électorales par lesquelles un conseil municipal désigne, en Polynésie française, les maires délégués des communes associées doivent être formées dans les conditions, formes et délais prescrits pour les réclamations contre les élections du conseil municipal et qu'il en va de même pour l'appel d'un jugement statuant sur de telles protestations. Il s'ensuit qu'une commune ne saurait avoir la qualité de partie devant le juge de l'élection saisi d'une contestation relative à l'élection de maires délégués des communes associées, ni pour faire appel d'un jugement annulant les opérations électorales par lesquelles un conseil municipal désigne ces délégués.

5. Il résulte de ce qui précède que la commune de Taha'a, qui n'aurait pas eu qualité pour déférer au tribunal administratif les opérations électorales qui se sont déroulées en vue de l'élection des maires délégués des communes associées, n'est pas davantage recevable à faire appel , sous le n°446740, du jugement par lequel le tribunal administratif de la Polynésie française a annulé l'élection le 5 juillet 2020 des maires délégués de Tapuamu, Ruutia et Vaitoare, alors même que le tribunal administratif, la mettant en cause pour observations, l'aurait regardée à tort comme ayant la qualité de défendeur.

Sur la question prioritaire de constitutionnalité :

6. Aux termes du premier alinéa de l'article 23-5 de l'ordonnance du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel : " Le moyen tiré de ce qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution peut être soulevé, y compris pour la première fois en cassation, à l'occasion d'une instance devant le Conseil d'Etat (...) ". Il résulte des dispositions de ce même article que le Conseil constitutionnel est saisi de la question prioritaire de constitutionnalité à la triple condition que la disposition contestée soit applicable au litige ou à la procédure, qu'elle n'ait pas déjà été déclarée conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif d'une décision du Conseil constitutionnel, sauf changement des circonstances, et que la question soit nouvelle ou présente un caractère sérieux.

7. Aux termes de l'article 3 de la loi du 5 décembre 2016 relative à l'élection des conseillers municipaux dans les communes associées de la Polynésie française et à la modernisation du code général des collectivités territoriales applicable aux communes de la Polynésie française, à leurs groupements et à leurs établissements publics : " L'article L. 2573-3 du même code est ainsi modifié :/ 1° A la fin du I, les références : " IV et V " sont remplacées par les références : " IV, V et VI " ;/ 2° Il est ajouté un VI ainsi rédigé :/ " VI. -Pour l'application de l'article L. 2113-22, le deuxième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :/ " Après ce renouvellement ou en cas de vacance, pour quelque cause que ce soit, du siège de maire délégué, le maire délégué est désigné par le conseil municipal parmi les conseillers élus sur la liste ayant recueilli le plus de suffrages dans la section correspondante ou, à défaut de candidature d'un des conseillers municipaux élus sur la liste arrivée en tête dans la section, parmi les conseillers élus sur les autres listes de la section correspondante, ou, à défaut, parmi les autres membres du conseil./ Le maire délégué est élu par le conseil municipal parmi ses membres, dans les conditions fixées à l'article L. 2122-7 ". Il résulte de ces dispositions que, dans les communes de plus de 1 000 habitants qui comportent des communes associées, les maires délégués sont désignés par le conseil municipal, après chaque renouvellement général, parmi les conseillers élus sur la liste ayant recueilli le plus de suffrages dans la section correspondante ou, à défaut de candidature d'un des conseillers municipaux élus sur la liste arrivée en tête dans la section, parmi les conseillers élus sur les autres listes de la section correspondante, ou encore à défaut, parmi les autres membres du conseil.

8. Mme J... et autres soutiennent que les dispositions de l'article L. 2573-3 du code général des collectivités territoriales, dans la rédaction issue de l'article 3 de la loi du 5 décembre 2016 relative à l'élection des conseillers municipaux dans les communes associées de la Polynésie française et à la modernisation du code général des collectivités territoriales applicable aux communes de la Polynésie française, à leurs groupements et à leurs établissements publics, citées au point 7, méconnaissent le principe d'égalité devant le suffrage, le principe du pluralisme, la prohibition du mandat impératif et le principe de libre administration des collectivités territoriales, découlant des articles 3, 4, 27 et 72 de la Constitution, dès lors qu'elles imposent au conseil municipal de désigner les maires délégués des communes associées parmi les candidats à cette fonction issus de la liste qui a recueilli le plus de suffrages dans la section électorale que constitue la commune associée, laquelle n'appartient pas nécessairement à la majorité municipale.

9. En premier lieu, le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes, ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général, pourvu que, dans l'un et l'autre cas, la différence de traitement qui en résulte soit en rapport direct avec l'objet de la loi qui l'établit.

10. En l'espèce, il ressort des travaux préparatoires de la loi du 5 décembre 2016 qu'en prévoyant, en vertu du pouvoir d'adaptation qu'il tient de l'article 74 de la Constitution, qu'en Polynésie française, dans les communes de plus de 1 000 habitants comportant des communes associées, les maires délégués sont issus prioritairement de la liste ayant recueilli le plus de suffrages dans la section électorale que constitue la commune associée, le législateur a entendu leur assurer la meilleure représentativité possible dans leur ressort. La différence de traitement qui en résulte entre les membres du conseil municipal est justifiée par le motif d'intérêt général ainsi poursuivi, qui tient compte de la situation particulière, géographique et institutionnelle de la Polynésie française où, d'ailleurs, les compétences confiées aux maires délégués, en vertu de l'article L. 2113-15 du code général des collectivités territoriales, dans sa version issue de la loi du 24 février 1996 applicable en l'espèce, sont limitées aux fonctions d'officier d'état civil et d'officier de police judiciaire, et à l'exécution, sur le territoire des communes associées, des lois et règlements de police, ainsi qu'à la possibilité de recevoir du maire de la commune les délégations prévues aux articles L. 2122-18 à L. 2122-20 du même code. Il s'ensuit que le grief tiré de ce que ces dispositions portent atteinte au principe d'égalité devant le suffrage n'est pas sérieux.

11. En deuxième lieu, les dispositions contestées améliorant dans le ressort de la commune associée la représentativité du maire délégué, le grief tiré de ce qu'elles portent atteinte au principe du pluralisme des courants d'idées et d'opinion n'est pas sérieux.

12. En dernier lieu, ni la prohibition du mandat impératif, ni le principe de libre administration des collectivités territoriales ne sont affectés par les dispositions contestées.

13. Il s'ensuit que la question, qui n'est pas nouvelle, ne présente pas de caractère sérieux.

Sur les opérations électorales contestées :

14. Il résulte de ce qui a été dit aux points 6 à 13 que le moyen tiré de ce que l'article L. 2573-3 du code général des collectivités territoriales méconnaîtrait les droits et libertés que la Constitution garantit ne peut qu'être écarté.

15. La liste " Ia Ho'e O Tahaa Nui " a obtenu le plus grand nombre de suffrages dans les communes associées de Tapuama, Ruutia et Vaitoare.

16. Ainsi qu'il a été dit au point 8, il résulte des dispositions de l'article L. 2573-3 du code général des collectivités territoriales que les maires délégués des communes associées de Polynésie française sont élus par le conseil municipal parmi les conseillers municipaux faisant acte de candidature qui figurent sur la liste ayant recueilli le plus de suffrages dans la section électorale concernée, ou à défaut parmi les candidats élus sur les autres listes dans la même section électorale ou encore à défaut parmi les autres membres du conseil municipal.

17. Dès lors, c'est à bon droit que le tribunal administratif de la Polynésie française a annulé les opérations électorales du 5 juillet 2020 par lesquelles le conseil municipal a désigné en qualité de maires délégués de Ruutia, Tapuamu, Vaitoare respectivement Mme J..., Mme A... U... B... et M. R..., tous élus de la liste " Taha'a No Ananahi", alors qu'un conseiller municipal élu sur la liste arrivée en tête dans chacune de ces communes associées était candidat.

18. Il résulte de tout ce qui précède Mme J..., Mme A... U... B... et M. R... ne sont pas fondés à soutenir que c'est à tort que, par le jugement qu'ils attaquent, qui est suffisamment motivé, le tribunal administratif de la Polynésie française a annulé les opérations électorales du 5 juillet 2020. Dans les circonstances de l'espèce, il n'y a pas lieu de mettre à la charge de Mme J..., Mme A... U... B... et M. R..., ni d'ailleurs de M. G... qui n'est pas partie dans la présente instance, la somme que M. M..., Mme P... et M. Q... demandent au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

D E C I D E :

--------------

Article 1er : La requête de la commune de Taha'a est rejetée.

Article 2 : Il n'y a pas lieu de renvoyer au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité soulevée par Mme J..., Mme A... U... B... et M. R....

Article 3 : La requête de Mme J..., Mme A... U... B... et de M. R... est rejetée.

Article 4 : Les conclusions de M. M..., Mme P... et M. Q... tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

Article 5 : La présente décision sera notifiée à la commune de Taha'a, à Mme F... J..., première dénommée, à Mme P..., première dénommée, au ministre des outre- mer et au haut-commissaire de la République en Polynésie française.

Copie en sera adressée au Premier ministre, au ministre de l'intérieur, au président de la Polynésie française et au Conseil constitutionnel.


Type d'affaire : Administrative
Type de recours : Plein contentieux

Analyses

PROCÉDURE - QPC POSÉE PAR UN DÉFENDEUR EN PREMIÈRE INSTANCE AYANT FAIT L'OBJET D'UN REFUS DE TRANSMISSION - QUESTION IDENTIQUE PRÉSENTÉE PAR SON CODÉFENDEUR EN APPEL - RECEVABILITÉ - EXISTENCE (SOL - IMPL - ) [RJ1].

54-10-02 La circonstance que le juge de première instance a refusé de transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par un défendeur ne fait pas obstacle à ce que son codéfendeur présente une QPC identique devant le juge d'appel (sol. impl.).

PROCÉDURE - POSSIBILITÉ POUR UN DÉFENDEUR DE SOULEVER - DEVANT LE JUGE D'APPEL SAISI DU REFUS DE TRANSMISSION - UNE QUESTION IDENTIQUE À CELLE AYANT ÉTÉ SOULEVÉE PAR SON CODÉFENDEUR EN PREMIÈRE INSTANCE - EXISTENCE (SOL - IMPL - ) [RJ1].

54-10-10 La circonstance que le juge de première instance a refusé de transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par un défendeur ne fait pas obstacle à ce que son codéfendeur présente une QPC identique devant le juge d'appel (sol. impl.).


Références :

[RJ1]

Comp., s'agissant de l'irrecevabilité d'une QPC soulevée en appel ou en cassation par la partie ayant soulevée une QPC identique en première instance, CE, 1er février 2011, SARL Prototype Technique Industrie (Prototech), n° 342536, p. 24.


Publications
Proposition de citation: CE, 17 fév. 2021, n° 446738
Mentionné aux tables du recueil Lebon
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Composition du Tribunal
Rapporteur ?: Mme Isabelle Lemesle
Rapporteur public ?: M. Alexandre Lallet
Avocat(s) : SCP BORE, SALVE DE BRUNETON, MEGRET ; CABINET COLIN - STOCLET

Origine de la décision
Formation : 10ème - 9ème chambres réunies
Date de la décision : 17/02/2021
Date de l'import : 16/03/2021

Fonds documentaire ?: Legifrance


Numérotation
Numéro d'arrêt : 446738
Numéro NOR : CETATEXT000043161630 ?
Identifiant URN:LEX : urn:lex;fr;conseil.etat;arret;2021-02-17;446738 ?
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